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Autorisation du 03.02.2005
Du côté de Nice, ville où il réside, Geoffroy Lequatre a roulé cet hiver avec deux de ses nouveaux équipiers : Gert Steegmans et Dmitry Muravyev, installés en France.
Le coureur d'Estouy est rentré, dimanche dernier, d'un deuxième stage de préparation passé avec sa nouvelle formation US, emmenée par Lance Armstrong. Détails sur ce qui permet, aujourd'hui, au licencié du VC Pithiviers de côtoyer le septuple vainqueur du Tour. Comment le contact a-t-il été établi entre Geoffroy Lequatre et RadioShack ?
L'annonce de la signature de Geoffroy Lequatre pour deux ans au sein de la formation RadioShack est intervenue, pour le grand public à la surprise générale, à la fin du mois de septembre dernier. Cela faisait alors plusieurs semaines (un mois et demi environ) que le manager du coureur du VC Pithiviers était en discussion avec Johan Bruyneel, à la fois directeur sportif de l'équipe américaine et mentor de Lance Armstrong, septuple vainqueur de la Grande Boucle.
Cette signature est arrivée à point nommé pour le routier du Loiret, vainqueur du Tour de Grande-Bretagne 2008, lequel, malgré un été passé à prospecter en France et à l'étranger, était toujours à la recherche d'un employeur, après le retrait du groupe Agritubel du peloton professionnel. Les négociations avec la formation britannique Sky avaient fini par échouer et l'ancien sociétaire du Cercle Gambetta Orléans-Loiret, sans propositions concrètes et sérieuses, commençait à se poser de sérieuses questions sur son avenir sportif...
Pourquoi le choix de RadioShack s'est-il porté sur Geoffroy Lequatre ?
Johan Bruyneel a rapidement été convaincu par la personnalité et séduit par le profil du coureur d'Estouy qui a, pour atout, de parler parfaitement l'anglais. Geoffroy Lequatre est aussi capable de peser sur les classiques de début de saison. Un domaine où RadioShack n'est pas particulièrement riche, alors que son effectif est essentiellement bâti pour remporter les grands Tours. Surtout, l'équipe US était en quête d'un coureur de nationalité française.
Un souhait lié à une stratégie, un plan de communication afin de véhiculer une bonne image (la meilleure possible...) dans notre pays. On sait que les relations entre Lance Armstrong et la France (public ou médias) ont souvent été très tendues... On sait aussi que le Texan a souvent eu pour habitude d'être secondé par un Français. Avant Lequatre, il y a eu Pascal Deramé, Jean-Cyril Robin ou encore Cédric Vasseur au sein de Discovery Channel et de l'US Postal.
L'arrivée de Geoffroy Lequatre chez RadioShack, une opportunité ?
Au moment de rejoindre RadioShack, Geoffroy Lequatre avait indiqué ne pas être, outre mesure, impressionné par Lance Armstrong. Son charisme. Sa réputation... Impressionné, non. Satisfait, oui. Fier, surtout, que l'une des meilleures équipes au monde lui fasse confiance. « Aux côtés de Lance Armstrong, je sais que je serai dans le concret, dans une structure parfaitement organisée, d'un niveau que l'on ne retrouve pas en France. Pour moi, c'est une richesse », avait assuré le coureur, balayant, au passage, les soupçons de dopage entourant son nouveau chef de file : « De ce qui se passe autour, je n'en ai rien à faire ».
RadioShack, l'assurance de participer au prochain Tour de France ?
Non, et c'est bien là l'actuel souci. « Je respecterai les choix de l'équipe », avait déclaré le coureur d'Estouy en septembre, au moment d'officialiser son contrat. Le licencié du VC Pithiviers est rentré chez lui à Nice, dimanche, d'un deuxième stage de préparation en Espagne sans aucune certitude, après la divulgation, fin janvier, par le site espagnol « Biciclismo », d'une présélection de quatorze coureurs pour la Grande Boucle dans laquelle il ne figurait pas...
Initialement annoncé au Tour d'Algarve, cette semaine au Portugal, Geoffroy Lequatre entamera sa saison le 23 février avec le Tour de Sardaigne (Italie). Et ce, à la suite d'un changement de programme lié à la non participation de RadioShack au prochain Tirreno-Adriatico (10-16 mars). Malgré une concurrence interne féroce, sa présence au départ de Paris-Nice (7-14 mars) n'a, pour l'instant, pas été remise en cause. Le début d'une aventure nouvelle approche donc à grands pas... Laurent Coursimault