Magazine Cinéma
samedi 20 février 2010
Ce film est superbe, il montre une famille de ratés complets, pires que les "Groseille" dans "La vie est un long fleuve tranquille", qui habite dans un bidonville en banlieue de Rome.
Rien que le premier plan est magnifique : on voit la caméra se balader au milieu de la tribu qui peuple la petite maison faite de bric et de broc ; le décor est planté, bienvenue chez les ratés. En exagérant (probablement du moins, je l'espère) chacun des membres de la famille : le travesti qui se prostitue et qui prend sa belle-soeur alors qu'elle se lavait les cheveux, la fille qui pose dans des magazines pour hommes, le fils supporter de l'équipe de football de Rome, la mémé plantée à regarder la mire fixe de la télévision, le maître de maison veillant jalousement sur son trésor et prêt à sauter sur tout ce qui bouge… C'est une caricature mais je pense que le cinéaste l'a aussi fait pour décrire la société prolétarienne italienne des années soixante-dix et cela ne donne pas envie.
La caméra joue avec les acteurs par moments complice, par moments présentant l'action sous forme d'un documentaire. C'est de la grande comédie sociale.