Roman - Editions Folio- 205 pages - 5.32 €
Résumé :
Le roman s'ouvre sur le transfert du corps d'Antoine Blin, du Panthéon... au cimetière de sa banlieue natale. Ce modeste
employé des postes, un floué de la vie, un gibier pour les arnaqueurs de tout poil, est passé soudain de l'ombre à la lumière. A quarante-quatre ans, Antoine est élu Monsieur tout-le-monde et
célébré comme l'une des personnalités les plus populaires du pays. C'est par une journée de canicule que tout a basculé, dans la ville moite et étouffante. Depuis quelque temps, Antoine est
persuadé qu'il 'sent', une odeur tenace et obsédante. En sortant de chez son médecin, il fait la première rencontre qui va changer son destin, jusqu'à sa fin tragique. 'Le syndicat des pauvres
types' est une fable subversive et cruelle. Antoine, antihéros solitaire, à l'écart de la marche du monde, aura à peine le temps de goûter aux feux de la gloire qu'il meurt assassiné. Eric Faye
mêle avec délectation l'absurde et le quotidien, l'angoisse et l'humour.
Mon humble avis : Inutile de vous dire que c'est ce titre aussi attractif qu'impertinent qui fut à l'origine de cet achat compulsif. La
quatrième de couv' me promettait un bon moment de lecture amusant et sans doute légèrement décalé. Un monsieur "Tout le monde" qui est recruté par "le syndicat des pauvres types" et qui est, en
même temps, est sélectionné par une émission de téléréalité. Le voilà élu Monsieur tout le monde de l'année. Ca, c'est si vous n'avez pas eu le courage de lire le résumé, un résumé qui
garantit délectation, absurde, quotidien, angoisse et humour. Je pensais aussi pouvoir ajouter à cela cynisme, insolence et j'ouvrais ce livre espérant y trouver une histoire qui me révolterait
presque pour son inconvenance.
Hélas, au fil des pages, point d'humour, point de mordant ni de sardonique, ni même de bons mots ou de phrases choc que l'on apprendrait par coeur pour bien les placer un soir en société et
produire son petit effet. Par contre, le livre foisonne de quotidien comme promis, à tel point que cela devient ennuyeux. Les moments qui auraient pu être intéressants sont bâclés et les autres
s'étalent sur des pages. Et cette histoire de syndicat ne rime pas à grand chose, n'est pas du tout aboutie. On parle vaguement des exclus de la société de consommation, de la solitude, de la
téléréalité, de cette gloire aussi vite acquise qu'éphémère. Ces sujets ne sont que survolés et auraient mérité approfondissement. Mais j'ai tenu le coup car là où l'auteur se révèle très
doué, c'est que l'on se demande vraiment là où il veut nous mener, ce qui est le minimum vital que l'on attend d'un livre. Parvenue à la dernière page.... Ô Stupeur, ô tremblement... Il m'a
semblé que l'auteur n'ait voulu nous mener nulle part. A moins que je sois peu futée et que toute cette philosophie me soit passée au dessus de la tête. Dans ce cas, devrais-je songer à
m'inscrire au syndicat des pauvres filles ?
Livre lu dans le cadre d'une lecture commune avec Cynthia
DAL PAL : 96-18