125 rue montmartre (1959)

Film de Gilles Grangier

FRANCE, Genre: Policier

Avec: Lino Ventura, Robert Hirsch,Andréa Parisy, Dora Doll, Jean Desailly, Jean Juillard, Pierre Collet, Lucien Raimbourg, Alfred Adam...

Musique: Jean Yatove

SYNOPSIS: Paris années 1950, Pascal, un crieur de journaux sauve de la noyade Didier Barrachetqui a voulu se suicider. Il le recueille le nourrit et le loge chez lui. Didier se confie à Pascal lui disant qu'il est un riche propriétaire de la Creuse mais que sa femme et son beau frère le harcèlent pour à force le faire passer pour fou et placer en asile psychiatrique et ainsi mettre la main sur sa fortune. Pascal lui met le pied à l'étrier dans la vente des journaux mais Didier qui a vu la voiture de sa femme quitte son poste et va voir Pascal. didier lui avoue qu'il a aussi une propriété à Passy. Pascal décide de s'y rendre avec Didier. Mais au moment d'entrer Didier refuse. pascal entre donc seul et à la femme de Didier raconte le suicide et la dépression de son mari. Elle lui dit que son mari est mythomane et qu'il n'a jamais eu de propriété ni de chasse dans la Creuse. Quand il retrouve Didier à Paris. Didier, photos à l'appui et titre de propriétés, démontre à Pascal que ce qu'il dit est vrai. Il dit même avoir dans son secrétaire 400 000 francs et qu'il va aller les récupérer. Pascal l'accompagne à Passy. Mais Didier se dégonfle. Didier indique à Pascal où trouver l'argent. Pascal récupère l'argent mais la propriété est cernée par les flics. Et dans la maison gît un cadavre qui s'avèrera être celui de Didier Barrachet  mais qui ne ressemble pas du tout au Didier que connaît Pascal. Le voici accusé de meutre...

CRITIQUE: Magnifique intrigue tiré d'un roman de André Gillois à qui l'on a décerné le prix du Quai des orfèvres. Gilles Grangier mène très bien sa barque aidé en cela par Michel Audiard qui signe les dialogues, de trois acteurs formidables Lino Ventura en bon samaritain naïf, Robert Hirsch en manipulateur hors pair et Jean Desailly en flic à qui on ne la fait pas. Andréa Parisy en garce impitoyable n'est pas mal non plus. Jean Yatove nous sert une musique faite de valses musette à l'accordéon seul de bon aloi. Du très bon polar nerveux sans fioritures et rondement mené: 85 minutes

La scène d'anthologie: La scène de confrontation improvisée par le commisaaire Dodelot entre Pascal Parisy et Catherine Barrachet. Finesse et intelligence du flic.

NOTE: 14/20

L'anecdote: Gilles Grangier (1911-1996) a commencé à tourner pour le cinéma en 1943 avec "Ademaï bandit d'honneur" jusqu'en 1969 avec "Sous le signe du taureau" puis poursuit sa carrière pour la télévision jusqu'en 1982. Réputé entre les années 1950 et 1970 comme "bon technicien et bon faiseur". Pour plus de détail voir IMDB