Disparue, la fameuse «liste rouge» des entreprises “lanternes rouges” du stress au travail. Moins de 24 heures après son lancement. Itou la liste «orange» du même coup. Les employeurs auraient – paraît-il – compris la leçon… Mon œil ! Le ministre du Travail aurait-il subi des pressions ? Nullement impossible. A deux ans de l’élection présiden-tielle, les “généreux donateurs” ont de solides argu-ments sonnants et trébuchants à faire valoir.
Mais est-ce bien grave, au fond ? Je ne le pense pas car ces listes ne recensaient pas de mauvaises pratiques avérées mais l’absence d’accords signés avec les représentants syndicaux ou la non-réponse au questionnaire. Ainsi, France Télécom, un des fleurons de “l’entreprise barbare” si l’on se réfère au nombre de suicides des salariés – encore 2 voire 3 dernièrement – poussés au désespoir par des méthodes inhumaines de management qui figure néanmoins dans la liste orange par la grâce d’un accord récent…
Dont rien ne dit qu’il sera respecté. Idem pour nombre d’entreprises, qu’elles figurent ou non dans la vertueuse liste verte. Bien curieuse et délétère époque où il faut des accords pour respecter le minimum de dignité des salariés. L’entreprise version ultralibérale est devenue un nouvel Enfer au fronton duquel nous devrons inscrire «Toi qui entre ici abandonne toute espérance».Tragi-“Comédie” qui n’a rien de “Divine”…