6 mois que désormais je travaille dans cette Ile de France, dont l'insularité interroge tant la mer me semble loin. 6 mois que je découvre Paris, la vie effrénée des parisiens, et les joies de la vie culturelle.
Banlieusarde donc, mais avec la chance de travailler en Banlieue. 6 mois que je découvre les joies du transport en commun et en particulier du RER B. Pour une formation se déroulant à Paris, j'ai du prendre cette ligne un matin et j'ai alors découvert "la tragédie des banlieusards". Wagons surpeuplés, Panne, Suicide, sont autant d'aléas quotidiens pour les travailleurs faisant chaque jour la transhumance Banlieue-Paris/Paris-Banlieue.
Ici le prix des maisons me semblent exorbitants. Un studio de 40 m2 dans le sud de la région parisienne se vend 170.000 Euros. A ce prix là, en bretagne, on commence déjà à avoir une maison plutôt correcte. Les appartements sur paris se louent très chers et je ne sais pas comment font les jeunes travailleurs dont les parents ne peuvent se porter caution quand une agence immobilière vous demande de gagner 2,5 fois le montant du loyer...
Ce qui est le plus effrayant ici, c'est que les gens semblent s'habituer à ce type de vie. Faire 3h00 de trajet aller-retour dans une journée de travail. Vivre entasser dans des faux pavillons de banlieues des cités dortoirs de la région parisienne. Faire les sorties du Week-end au centre commerciale du coin ou chez Ikea.
En même temps ont-ils le choix? Le travail est en région parisienne. Les loyers à Paris inabordables. Ils travailleront donc durs, se saignerons les 4 veines pour s'acheter leur petite maison puis iront vivre la retraite près de la mer sur la côte atlantique ou près de la méditerranée.
Paris se vide donc de ses classes populaires, qui s'en vont de plus en plus loin. Le Havre pour le projet du grand paris de N.Sarkozy deviendra donc une banlieue avec vue sur mer. Étalement urbain, contradiction avec la loi SRU, ne semblent pas questionner les envies du Président de la république.
Plutôt que de développer sans cesse la région parisienne, il faudra un jour repenser l'aménagement en France pour rééquilibrer les territoires et permettre à ces banlieusards de sortir de la banlieue.
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