C'est la nouvelle fierté iranienne : un destroyer flambant neuf, inauguré aujourd'hui par l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême, qui jouit également du pouvoir de commandant des forces armées. Guerriers, les Iraniens ? Non, à en croire les propos du numéro un du régime, qui a saisi l'occasion pour déclarer que l'Iran ne « croit pas » en l'arme atomique et ne « cherche pas » à s'en doter - en réaction aux diverses accusations occidentales.
Mais alors que Téhéran continue à répondre de manière toujours aussi ambiguë à l'offre internationale d'échange d'uranium, et que son programme progresse lentement mais sûrement, l'Agence Internationale à l'Energie atomique commence à s'inquiéter.
Son nouveau rapport, publié jeudi, est sans appel. Pour l'AIEA, l'Iran mènerait des expériences en vue d'utiliser de l'uranium enrichi pour fabriquer une arme nucléaire. C'est la première fois que cette agence dépendant des Nations unies, habituellement plus prudente, rend publiques de telles inquiétudes.