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5 astuces pour décoder une offre d’économie d’énergie.

Publié le 19 février 2010 par Bil

Ecover_180x70.jpgNous connaissions les lessives qui lavent plus blanc que blanc. Désormais, nous devons aussi nous méfier des produits que l’on a enduit de teinture verte pour les rendre écolo. C’est l’explosion des discours écolo de produits qui sont aussi respectueux de l’environnement que AREVA. C’est l’explosion du Green washing ; une manière habile de donner bonne conscience aux pollueurs.

Il y a quelques années, être écolo, c’était has been et bon pour les soixante-huitards attardés. Aujo

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urd’hui, Renault, EDF, Sarkozy, votre maire est écolo. Le vendeur de cuisine est écolo et le promoteur le devient par la force des choses. Pour être dans son business, il faut être écolo. Les marques surfent donc sur la tendance écolo pour faire du chiffre. Cela s’appelle le green washing.

En tant que professionnel a fortiori totalement concerné par l’environnement je n’ai rien contre cela: après tout, dans la société actuelle cela me semble correspondre à une demande vitale. Donc, je suis pour la mise en place de techniques nouvelles permettant de faire évoluer les comportements. Sauf qu’il y a un petit problème: la plupart des réalisations actuelles roulent les consommateurs dans la farine. C’est d’autant plus facile que le rythme de l’innovation empêche le consommateur de s’y retrouver. Je vous invite à faire preuve de vigilance sur les points suivants :

  1. · La mise en avant de formules couramment employées comme « respectueux de l’environnement » n’est pas suffisant. Les allégations concernant l’efficacité énergétique doivent être quantifiées et comparées. Selon les procédés utilisés il importe d’apprécier le surcoût technique et le bénéfice d’usage. Cela s’appelle l’amortissement. Si, en effet, vous devez doubler votre investissement sur votre chaudière pour obtenir un bénéfice de 10% de consommation il vous appartient d’apprécier le bénéfice réel (et non supposé par quelques théories opportunes) sur la durée de vie de votre investissement.
  2. La « séduction » est telle que l’état incite à l’erreur par un certain nombre de mesures qui, en règle générale, profitent plus à l’installateur qu’au consommateur. La déductibilité sur votre feuille d’impôt est ponctuelle ; le produit installé à vocation à durer (le coût de maintenance et d’entretien courant n’est pas à négliger sur du matériel technique et l’approvisionnement d’une chaudière gaz/élec/bois est en constante évolution.
  3. Nous avons aujourd’hui un développement considérable de l’offre photovoltaïque ; il y a-t-il eu des études sur la durée de vie réelle de ces installations ? Les premières générations (nous en sommes à la 3éme) sont, dès à présent obsolètes. Des évolutions dans le domaine des nanotechnologies ont notamment permis ces avancées. Un peu comme avec votre PC, les rendements seront probablement doublés tout les 5 à 7 ans (ils sont actuellement très bas, avec une  restitution d’environ 20% de l’énergie captée) et le coût de production et d’installation sensiblement diminuées (allégement des composants, adaptations souples au support...).
  4. La neutralisation théorique de l’investissement (ou plus précisément le point de retour sur investissement) est calculé sur des bases non actualisées. Ainsi les démonstrations de rachat de l’électricité à ERDF ont pris une « gifle » ; ils ont généralement repoussés le "point mort" au-delà de la 10éme année…Quelle sera l’évolution des techniques dans 10 ans ? Quel sera l'évolution de rentabilité d'un "placement vert" à votre banque ?
  5. Il est judicieux de diminuer sensiblement sa consommation avant de vouloir produire de l’énergie ; que penser de ces hangars agricoles nouvellement producteurs d’énergie adossés à de l’habitat rural faiblement isolé ? Nous assistons à la constitution d’anachronismes écologiques surprenants et il appartient à chacun de vérifier les arguments financiers des « conseillés » en tout genre qui battent aujourd’hui campagne (avec le même succès que la vente des encyclopédies qui garnissent les étagères de nos anciens).

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