La restauration rapide (un marché qui s’étend de la boulangerie aux hamburgers et kebab) a connu un essor fulgurant en 2009. Elle est pour la première fois passée au dessus des 30 milliards d’euros. C’est un marché qui a donc gagné plus de 10 milliards en cinq ans, de quoi attirer la convoitise des industries agroalimentaires et de la grande distribution, décidées à profiter de ce marché en expansion.
La raison de cet engouement des consommateurs pour la restauration rapide tient à durée de la pause-déjeuner de plus en plus limitée. Elle durait en effet 1H38 en 1975 contre 31 minutes aujourd’hui. Les travailleurs sont naturellement plus portés vers une alimentation en accord avec leur disponibilité, une alimentation dont l’offre s’est d’ailleurs fortement diversifiée ces dernières années. Il ne s’agit plus uniquement de sandwich ou de pizza mais aussi de bars à salades, pâtes et soupes.
Les industries agroalimentaires ont saisi cette opportunité en développant de nouveaux produits adaptés à la demande. Outre les sandwiches, le rayon snacking des grandes surfaces se composent dorénavant de salades, pâtes en sauce et même des plats traditionnels que l’on peut réchauffer au four micro-ondes. Tout cela est bien entendu vendu au prix de la grande distribution. En 2009, déjà 22% des deux milliards de sandwiches vendus l’étaient en grande surface. Acheter des aliments prêts à consommer dans les grandes surfaces permet au consommateur de payer moins cher et de faire d’autres courses en même temps.
De nombreux efforts ont été entrepris par les IAA pour améliorer leurs produits de restauration rapide, à l’image de Daunat (spécialiste du sandwich pré-emballé) qui a engagé un chef, Gontran Cherrier, pour revoir la recette de ses pains et garnitures. De nombreux groupes (Sodebo, Panzani-Lustucru, Barilla) se sont également lancés dans les « box » ou « cup »qui contiennent des pâtes ou autres et commencent ainsi à s’emparer de parts de ce marché.
L’essor de ce type d’alimentation est lié à un mode de vie de plus en plus présent. La restauration rapide représente sept repas sur dix non pris en dehors du domicile. Reste à espérer que la qualité de cette alimentation devenue incontournable n’est pas prise à la légère par les industries agroalimentaires promptes à s’emparer du créneau pour remporter des parts de marché.
Sources
« Le boom de la restauration rapide », le Figaro, 10 février 2010
« Restauration rapide : un marché de 30 milliards qui attise les convoitises », AFP, 10 février 2010
« L’art et la manière de déjeuner sur le pouce »le Républicain Lorrain, 11 février 2010