Restons calme. Le grand emprunt a à voir avec la France et avec l’avenir. L’agence de publicité qui a fait l’affiche a donc choisit une Marianne, symbole de la France, et un enfant à venir, pour symboliser l’avenir justement. Avec un titre : la France investit dans son avenir. Rien de bien original, c’est sûr. Ils auraient pu mettre un homme ou un couple tenant la main d’un enfant… Mais ils ont sans doute voulu rester dans la lignée historique des affiches du genre pour marquer à la fois la continuité et l’importance de cet emprunt. Logique.
Par contre, le reproche que l’on peut faire à cette campagne de pub qui a couté la modique somme de 975 000 euros, comme le dit Slovar, c’est son inutilité car cet emprunt, à la différence des précédents, ne sera pas ouvert aux particuliers. Pourquoi faire de la pub donc ?
Personnellement je ne me sens pas assignée à un rôle maternel ou à l’enfantement par cette pub. Bêtement, j’y vois le symbole de la France, Marianne, coiffée d’un bonnet phrygien, symbole de liberté – non ce n’est pas un bonnet de schtroumpf… Elle est en blanc, le fond est bleu, peut-être manque-t-il un peu de rouge… Le bonnet phrygien aurait pu être rouge comme dans l’iconographie traditionnelle. Elle regarde vers la droite, donc l’avenir, car nous lisons de gauche à droite. Un personnage qui regarderait à gauche, surtout dans un rectangle vertical, aurait l’ai bloqué. Pieds nus, drapée, elle me fait penser à la semeuse des anciennes pièces de un franc ou des centimes d’euros actuels.
Si le symbole de la France avait été un homme, cela aurait pu être différent, bien sûr, mais il se trouve que c’est une femme qui représente notre pays, notre mère patrie. Et pour l’instant les hommes enceints sont rares. Bon il y a le coq aussi, mais pour le coup cela aurait fait vieillot. Marianne c’est quand même mieux, même si aucune n’atteindra la sensualité de Bardot. Pour moi cette pub n’est pas sexiste ou anti-féministe. En tous cas je ne la lis pas comme ça. Si on veux de la bonne vieille pub sexiste on peut cliquer sur l’affiche ci-dessous. Là c’est du lourd !