Lors de la Conférence de présentation des résultats annuels du groupe M6, Nicolas de Tavernost -Président du Directoire- a commenté les résultats financiers du Club des Girondins de Bordeaux avant de préciser la stratégie d'investissement du groupe de médias à Bordeaux. Nicolas de Tavernost souhaite investir 100 ME sur 35 ans dans la construction du nouveau stade bordelais. Le Président du Directoire de M6 a par ailleurs coupé court aux intentions parfois prêtées au groupe de se séparer du Club.
Le FC Girondins de Bordeaux a réalisé en 2009 "un chiffre d'affaires de 103,8 ME, et un résultat positif pour la cinquième année, ce qui est assez exotique dans le football !" a dit Nicolas de Tavernost. Le Club dégage en effet un Ebita de 7,4 ME, en progression de 1,8 ME par rapport à 2008.
L'objectif fixé au Club sur la saison footbalistique 2008-2009 est d'accéder la Champions League ; objectif réitéré ce matin : "Les Girondins ont fait une performance exceptionnelle sur la saison dernière" a salué le patron de M6. "Nous espérons qu'ils vont la réitérer. Notre objectif est d'être, à nouveau, qualifiés en Champions League pour la saison suivante. Tout ce qu'il y aura en plus sera du bonus !"
Le patron de M6 a ensuite commenté la décision prise par le Conseil d'Administration de M6, hier, d'investir dans la construction d'un stade à Bordeaux. La stratégie du groupe de médias est un positionnement de concessionnaire/exploitant du stade et de ses structures. "Nous allons continuer d'investir dans le Club, à la fois en joueurs, mais surtout en stade. Si les Collectivités locales mènent à bien leur projet, nous sommes prêts à consacrer 100 ME pour l'investissement dans un stade à Bordeaux". Nicolas de Tavernost tempère cependant : "Je rassure ceux qui penseraient que nous allons faire un chèque de 100 ME demain... C'est 100 ME étalés sur 35 ans !"
En contrepartie, M6 demande "la concession d'exploitation du stade sur les 35 ans". En revanche, "la façon dont nous allons opérer cette garantie, sous forme de loyer ou sous forme de versement initial, pour favoriser la construction du projet, n'a pas encore été arrêtée".
Nicolas de Tavernost a expliqué aux investisseurs que cette perspective est encore lointaine, puisque : "Les Collectivités territoriales doivent se mettent d'accord. La ville de Bordeaux a lancé une première consultation". Il poursuit : "Ce projet n'est pas encore décidé, mais nous avons un dialogue 'constructif' avec les Collectivités territoriales, pour tenter de mener à bien ce projet qui permettrait au Club de franchir une étape supplémentaire" (...) "Nous n'en sommes pas aujourd'hui à poser la première pierre du stade ! Le projet va prendre du temps... La volonté du maire de Bordeaux est de mener à bien ce projet... C'est la volonté d'un certain nombre, mais pas de toutes les Collectivités locales !"
Sur le fond du dossier et sur le risque d'investissement, Nicolas de Tavernost a tenu à rassurer les investisseurs : "Il y a de toute manière une nécessité de remplacer, à Bordeaux, ce stade obsolète. Nous ne serons engagés que si le projet se fait. Le risque de construction ne sera pas pris par nous, puisque c'est un équipement public. Nous ne serons pas maîtres d'ouvrage de la construction. Nous prenons un engagement sur l'exploitation du complexe. Notre engagement est de garantir des recettes liées à l'exploitation de cet investissement".
Nicolas de Tavernost a conclu : "Il n'est absolument pas question de vendre le Club ! Nous comptons, au contraire, continuer à investir dans ce Club pour montrer qu'il est possible de professionnaliser son activité".