Quartier St-Pierre à Bordeaux, dans une petite rue à restos, la rue des Faussets. Une plaque attire mon attention (photo ci-contre à droite), notamment parce-qu’elle utilise le fameux style sms, du moins pour un mot. J’apprends ainsi que cette maison fut celle de Pierre Molinier, homme d’images, de corps et de mots, fasciné par les jambes des femmes depuis l’âge de trois ans. Un expo lui a été consacrée à Bordeaux en 2005, et aujourd’hui (et jusqu’au 7 mars) certaines de ses œuvres sont exposées à L’Isle-Adam, en région parisienne.
Cet homme est connu par son art (photo, peinture, poésie) mais aussi par son mode de vie qui, jusqu’à son suicide en 1976, passa pour sulfureux : une récente note du blog Les 400 culs en parle très bien.
Indépendamment de l’homme et de son goût pour les travestis (qu’il était plus ou moins lui-même), j’ai surtout regardé la maison (ci-contre à gauche), plus originale qu’il n’y parait si on omet de lever le nez, mais il est vrai que dans cette rue étroite et sans recul, on frôle le torticolis dès que l’on veut voir les sculptures du dernier étage.
Un jeune garçon est ainsi étendu au-dessus du premier étage, tandis que quelques animaux se partagent les angles des fenêtres des étages supérieurs. Je ne sais ni qui a fait construire cette maison, ni en quelle année, mais il est clair que sans la plaque apposée par « la commune libre de Saint-Pierre en vieux Bordeaux », je n’aurais rien vu du tout et aurais passé mon chemin.