Titre La trilogie berlinoise (‘L’été de crystal’, ‘La Pâle Figure’, ‘Un requiem allemand’)
Auteur Philip Kerr
Genre Policier, roman noir
Première publication 1989-1991
Édition lue Le Livre de Poche (2010) – Edition révisée
Pages 1015
Mon évaluation *****
Des aventures policières comme je les aime : une ambiance noire et cynique, des intrigues intelligentes et bien construites et une écriture remarquable…
En résumé
Bernhard Gunther est un détective privé dans l’Allemagne du 3ème Reich. Solitaire et désabusé, il mène ses enquêtes avec grande efficacité tout en luttant pour sa survie dans un pays dévastateur puis dévasté. Déjouant des complots nazis, travaillant pour la police du Reich à résoudre des crimes non-élucidés, devenant espion pour le compte des américains dans l’après-guerre, Gunther plonge le lecteur dans la réalité quotidienne des Allemands du milieu du 20ème siècle et Philip Kerr lui offre un nouvel angle de vue sur cette période tragique.
Mon avis
Lorsque j’ai entamé la lecture de cette véritable brique, je craignais un peu de m’ennuyer. L’histoire de la guerre mondiale ne m’a jamais passionnée outre mesure : il faut dire que le sujet est tellement abordé de long en large à l’école (du primaire au supérieur) qu’on a parfois l’impression (à tort) de tout savoir, ou presque, sur cette matière.
Je me trompais, heureusement ! Dès les premières pages, j’ai été happée par le style impertinent et vif de Philip Kerr et le personnage singulier de Bernhard Gunther. Bernie n’est pas un saint, mais il n’est pas non plus un salaud. Simplement un homme qui tente de survivre tant bien que mal dans un pays sens dessus dessous. Doté d’un humour cynique qui fait mouche et d’un goût immodéré pour les femmes, il est le genre de personnage auquel on finit par s’attacher tant il est réaliste dans ses imperfections.
Les intrigues développées dans les 3 histoires de cette trilogie sont extrêmements complexes et riches. On est parfois un peu dépassé par le nombre de protagonistes impliqués de près ou de loin dans ces enquêtes (au point d’avoir envie de prendre quelques notes pour ne pas perdre le fil) mais le dénouement n’est jamais attendu et on s’amuse jusqu’au bout à tenter de démasquer le(s) coupable(s). Les nombreuses références historiques poussent également à se rafraîchir la mémoire (vive Wikipédia ! ;-) ) sur les grands acteurs de cette période de l’Histoire.
Je vous recommande chaleureusement cette oeuvre ! De mon côté, j’ai déjà ajouté d’autres livres de Philip Kerr à ma liste de lecture…