Suite à une série de techniques modernes de séquençage, les chercheurs ont mis en évidence 80% du génome nucléaire de cet homme, baptisé ‘Inuk’ (ce qui signifie ‘homme’ au Groenland), qui appartiendrait à la culture Saqqaq, première culture connue au Groenland. Inuk était sûrement un homme à la peau mate, aux yeux bruns et cheveux bruns, du groupe sanguin A+, génétiquement habitué aux basses températures avec toutefois une fragilité au niveau des oreilles et un risque accru de calvitie. Il est issu d’un groupe venu de Sibérie il y a 5500 ans, soit environ 200 générations avant la sienne.
Ces recherches ouvrent donc un nouveau champ d’étude, celui de l’analyse génétique de peuples disparus. Le défi de la « paléo-génomique » reste cependant de trouver des échantillons d’ADN non contaminé et analysable, c’est-à-dire suffisamment bien conservé. Au sein du cheveu l’ADN est mieux préservé des champignons et des bactéries, selon deux experts de l’université de Griffith en Australie. C’est pourquoi seul 0,8% l’ADN des cheveux d’Inuk aurait pu être contaminé par un ADN humain plus récent. Les prochains prétendants à ce type d’étude seront probablement les momies égyptiennes ...
Pour aller plus loin :
Les cheveux dans l'histoire ici, article Nouvel Obs ici, Cyberpress ici, 20minutes ici. Un autre là et encore un là.