« Je vais vous le dire tout de suite, je ne trancherai pas aujourd'hui. Je vais écouter attentivement les avis et vous poserai quelques questions », a averti le juge de New York alors que la salle était bondée, la foule de journalistes étant venue en masse pour entendre quel serit le devenir du livre numérique.
Cinq heures d'audience et de témoignages
Le juge aura, face à eux, joué franc jeu : « Pour mettre fin au suspens, je ne me prononcerai pas aujourd'hui. Il y a tout bonnement trop de choses à ingérer. »
Sony, Microsoft, Yahoo!, l'Open Book Alliance se succéderont et même des représentants de la France et de l'Allemagne. Cette dernière affirme sa volonté de voir l'accord limité aux auteurs et éditeurs américains. Et la firme accusée n'en démord toujours pas : « Comme nous l'avons déclaré devant le tribunal aujourd'hui, nous croyons fermement que le règlement doit être approuvé - non seulement parce qu'il est conforme à la loi, mais aussi parce qu'il aidera à mette en place des avantages innombrables. »
L'une des choses qui ressortiront tout de même, c'est la demande expresse concernant les données personnelles. « Google connaît toutes les pages que vous lisez. Amazon, en revanche, sait seulement que quelqu'un a fait un achat, mais il ignore ce qui se passe quand les livres ont quitté son entrepôt » , explique Cindy Cohen, avocate de l'Electronic Frontier Foundation.
Je doute, donc j'hésite
Le ministère de la Justice a ainsi indiqué qu'il croit à la faisabilité du règlement, à condition que les ayants droit acceptent l'Opt In. De quoi rassurer ou inquiéter, finalement, étant donné les dernières déclarations du juge. Si ce dernier a exprimé quelques doutes, se demandant pourquoi le règlement offre des droits à Google pour le futur, plutôt que de simplement corriger les dommages qui ont conduit à des poursuites voilà cinq ans.
L'audience s'achèvera sur ces questions... En attendant la suite...