Massive Attack le retour en trombe
Un dernier album tout plein de mystère. Jusqu’à la sortie officielle, il était impossible de l’entendre quelque part, excepté quelques titres avec, il y a plusieurs semaines, leur EP qui donnait le ton ! Précurseur du Trip Hop, ils nous dévoilent encore une atmosphère poétique et paradoxalement très urbaine. Le groupe revient certes, mais ne revient pas seul. Allez piqûre de rappel, à la base Massive Attack c’est une rencontre entre quatre personnes d’abord et entre un public ensuite avec un album reconnu en 91 : Mezzanine.
Puis, la chanteuse s’en va. Puis un des musiciens quelques années plus tard part à son tour. Ils ne sont plus que deux, puis fin des années 90, il est tout seul 3D. Et c’est donc avec un des plus grands plaisirs que le dernier parti Daddy Grant nous revient avec Heligoland. Un album très attendu puisqu’il était initialement prévu pour 2007, puis repoussé courant 2009 et enfin, les voilà pour cette année !
Un contraste cher au cœur de Massive Attack
Lier l’atmosphère urbaine avec de la poésie, seul Massive Attack a les épaules pour faire une chose pareille. Album comme une photo en noir et blanc avec un objet avec des épines rouges au coin tantôt en haut à gauche, parfois en bas à droite. Un album sombre comme un abysse où l’esprit s’éloigne peu à peu du corps. Heligoland un album magique, profond et extrême.
Une vraie reconstruction après un album bancal « 100th Window ». Un retour en force et puissance comme à la grande époque. Néanmoins, il serait judicieux de préciser que Heligoland résume aussi toutes ces années quelquefois chaotiques Massive Attack avec « Girl I Love You » ou « Flat Of The Blade » qui déroutent et nous sommes pourtant hypnotisés ! Des cicatrices qui ne manquent pas de charme. Une histoire, une sensibilité et de l’esprit s’inscrivent sur ce dernier opus !
Sensualité tribale comme envoûtante
« Pay For Rain » ouvre l’album sur un ensemble unique, chaque titre est unique charmant et envoûtant. Sophistiqué et pourtant tribal (« Paradise Circus »), on reconnaît tout de suite les signatures de 3D et Danddy G. Les morceaux s’enchaînent les uns derrière les autres de manière homogène, de quoi nous laisser aller tout en légèreté.
Un album qui s’écoute comme si c’était à chaque fois la première avec une accessibilité immédiate ! ils atteignent nos sens les plus primitifs pour une connexion avec notre vrai moi ! un délice en somme ! Bon, je dois retourner sauver le monde, y’en a qui écoute du Christophe Maé… le devoir m’appelle !