Devises : l'euro tombe sous les 1,35 face au dollar après la Fed
Cela ne constitue pas vraiment une surprise dans le cadre d'une politique monétaire américaine qui s'annonce un peu moins accommodante dans les...
Cela ne constitue pas vraiment une surprise dans le cadre d'une politique monétaire américaine qui s'annonce un peu moins accommodante dans les prochains mois, pourtant, la hausse de 0,25 pt du taux d'escompte annoncée par la Réserve Fédérale hier soir a enfoncé un peu plus l'euro qui chute à 1,3480/$ entre banques ce matin en Asie, soit son plus bas niveau depuis mai 2009.
La Fed, qui se base sur l'amélioration de la situation notée sur les marchés financiers et les derniers indicateurs économiques, a en effet augmenté hier soir son "discount rate" (taux d'escompte). Le taux "discount" ou "primary credit rate", taux fixé par la Fed pour le financement d'urgence des banques, passe ainsi de 0,50% à 0,75%, et sera effectif dès ce vendredi 19 fevrier.
La Fed a précisé que cette modification, qui a pour objectif de normaliser davantage les facilités de crédit de la banque centrale américain, n'est pas un durcissement, ni un signal de changement de la politique monétaire des Etats-Unis.
La manoeuvre a pourtant été vécu comme un nouveau 'warning' par les marchés financiers au vu de la hausse du dollar : Il est vrai que le sujet est sensible en Bourse après de longs mois de crédit quasi-gratuit aux Etats-Unis pour tenter de faire sortir le pays de la crise... Les derniers indicateurs de conjoncture vont d'ailleurs dans le bon sens et militent pour un resserrement progressif du crédit, à l'image de l'indice d'activité manufacturière régionale de la Fed de Philadelphie qui a grimpé à 17,6 en février 2010, contre 15,2 en janvier.
Le Conference Board américain a aussi dévoilé jeudi un indice des indicateurs avancés US en hausse de 0,3% en janvier, après un gain de 1,2% en décembre et une augmentation de 1,1% en novembre. L'indice dit "LEI" a augmenté de manière régulière durant pratiquement une an, avec l'amélioration des marchés financiers et le retournement du secteur manufacturier. Les anticipations des consommateurs et les permis de construire ont aussi contribué à cette embellie sur la période...