« Les mots, savez-vous, servent parfois à se taire ».
Pierre reçoit une lettre de l'homme qui l'a élevé, son grand-père, décédé il y a plusieurs mois...
Ah ! Mince ! Ce petit livre à la couverture rêveuse aurait pu être un ouvrage précieux auquel on repense encore dans quelques années. Le sujet est vaste, les déclinaisons possibles sont nombreuses, aucune limite ne s'imposait à l'imagination de l'auteur.
Que pourrait écrire un homme à la fin de sa longue vie à son petit fils ? Quels seraient les mots, les conseils, s'ils existent, les expériences qu'il souhaiterait faire partager et quelles en seraient les répercussions pour l'homme vivant en devenir ?
Rien que l'idée et j'en ai les frissons. J'aurais dû en rester là au lieu d'avoir l'impression de lire un exercice de style imposé. L'écriture, trop ampoulée à mon goût, ne permet pas l'émotion. Comme un chanteur qui souhaite prouver qu'il a de la voix en exagérant son timbre, j'ai ressenti tout au long de ma lecture un besoin de faire ses preuves, de démontrer la richesse de son vocabulaire en usant de mots d'académiciens. Personnellement, je donnerais toujours ma préférence à une histoire racontée avec ses tripes, même si elle est maladroite, plutôt qu'au roman froid très bien écrit.
Si les mots, comme le dit joliment l'auteur, « servent parfois à se taire », ils peuvent aussi être utilisés pour se cacher et se distancer. Un rendez-vous manqué, un avis subjectif, peut-être la prochaine fois ?
Buchet-Chastel, 136 pages, 11 février 2010
Lu dans le cadre de...
Merci à Guillaume, Babelio ainsi qu'aux Éditions Buchet Chastel
Un autre avis ?
Celui de Georges (on ne s'est pas concertées, je vous le promets !)
Le blog de Pierre Lagier, également blogo-lecteur, c'est ici
Par Theoma - Publié dans : Romans français - Communauté : LivresEcrire un commentaire 0 - Voir le commentaire - Voir les 0 commentaires - Recommander Précédent : Je ne sais plus pourquoi je t'aime –... Retour à l'accueil