Essais nucléaires français en Algérie : à quand la responsabilité devant l’histoire ?
Chems Eddine CHITOUR « Hourra pour la France ! Depuis ce matin, elle est plus forte et plus fière. »Général de Gaulle, le 13 février 1960 à 7h04
Ce « Hourra ! » du général, les populations de Reggane, qui ont eu à subir dans leur chair la volonté de la France de rentrer dans le club atomique, continuent de le payer pour les survivants. Il y a précisément un demi-siècle, la France entamait son ère nucléaire avec une série d’essais en Algérie, d’abord atmosphériques puis souterrains. Qu’est-ce que l’énergie nucléaire en quelques phrases ? La bombe atomique exploite une réaction de fission nucléaire enchaînée. On provoque la fission de noyaux d’uranium-235 enrichis, auxquels sont souvent ajoutés du tritium (3H) pour accentuer l’explosion. En accord avec la loi d’équivalence d’Einstein, E=mc², l’énergie libérée par la fission d’un seul noyau d’uranium-235 libère environ 200 MeV (1 MeV = 1.609 x 10-13 J) et d’environ 210 MeV pour le plutonium-239. Au cours de l’explosion d’une bombe atomique, toute cette énergie est contenue dans le terme hnu qui correspond à la conversion de la masse en énergie de liaison au cours de la formation des produits de fission.