Un petit mot pour vous informer de l’arrivée de Luc, qui se joint à l’équipe de rédaction de MacQuébec. En guise d’introduction, il nous fait le récit des événements qui l’ont conduit de l’univers Microsoftien à celui de la Pomme.
Plus d’une décennie a passé depuis le jour où, suivant la tendance du marché et les conseils de plusieurs, je fais l’acquisition d’un ordinateur « compatible IBM ». Ce que j’ai immédiatement aimé : un ordinateur complet, facile d’utilisation, comparable à ce que j’utilisais à l’école (je n’avais pas d’ordinateur personnel à la maison). Un appareil pour lequel il était facile de se procurer, à peu près n’importe où, des périphériques, des accessoires, des logiciels (souvent gratuits). À cette époque, l’idée de me procurer un Mac, qualifié par plusieurs comme beaucoup plus efficace et fiable, n’en était pas une que je considérais vraiment. Les sommes déjà investies pour l’achat d’accessoires non compatibles avec ce dernier et son prix passablement plus élevé s’opposent d’emblée à cette idée.
Malgré tout, les commentaires répétés de certains collègues et amis au sujet de la stabilité de Mac OS X, de sa gestion beaucoup plus efficace de la mémoire, du silence et de la discrétion des appareils fabriqués par Apple m’ont amené petit à petit à réfléchir à la possibilité de remplacer éventuellement mon PC par un Mac. C’est en voyant l’écart des prix qui sépare les deux se rétrécir, et qu’il serait bientôt temps d’investir pour une mise à jour importante de mon PC (suite à des années passées sans y apporter de mise à jour majeure), que je me décide enfin à faire le grand saut. En mai 2009, je me rends à l’Apple Store avec un des collègues mentionné précédemment, pose au vendeur quelques questions — plus par formalité qu’autre chose, ma décision était, pour ainsi dire, déjà prise —, et fais l’acquisition d’un beau iMac tout neuf.
La première chose qui m’a frappé à propos du Mac, c’est son minimalisme (qui ne remet nullement en cause ses performances). J’ai été aussi impressionné par son côté silencieux (ventilateurs, disque dur). Le PC, je pouvais l’entendre du salon. Le Mac est tellement discret qu’il m’arrivait au début de me demander s’il était éteint lorsque l’écran était en veille. C’est en voulant l’allumer que je me rendais compte qu’il était au contraire bien actif.
Avec le PC, j’éprouvais régulièrement des problèmes de logiciels qui ne répondent plus (sablier), de fenêtres qui gèlent, de performances générales du système qui vont décroissant chaque fois que je lance un logiciel supplémentaire. Rien de tout ça avec le Mac qui gère sans aucune difficulté un nombre impressionnant d’applications sans rien perdre de son efficacité (quoi qu’il m’arrive encore parfois d’avoir une fenêtre, surtout de navigateur, qui gèle mais on est bien loin du niveau de problème de mon PC). Évidemment, rien n’est parfait en ce bas monde et il y a toujours ici et là de petites ombres au tableau. Je retiens particulièrement le nombre de gratuiciels beaucoup plus important sur le PC que sur le Mac. Et le fait aussi que certains d’entre eux ne sont pas compatibles avec ce dernier (je pense, entre autres, à certains jeux). De plus, il n’était pas évident au départ de réapprendre ou d’oublier de vieux réflexes acquis au cours des années avec Windows — ce qui est encore vrai considérant que les ordinateurs à mon travail sont tous des PC.
En somme, bien que cela m’ait pris et me prend encore parfois un peu de temps et d’efforts à m’habituer, à MAClimater à mon nouvel environnement, je ne me vois pas faire un retour vers le côté obscur. Je comprends maintenant le discours des transfuges qui disent qu’ils n’y retourneraient jamais et je le partage entièrement. Je retiens aussi de mon expérience que bien qu’il soit difficile, voire impossible de comparer des pommes et des oranges, ça l’est encore plus lorsque les oranges se confondent et se prennent trop souvent pour des citrons.