Une chronique de TWIN
Adaptation chiche et limitée de Bram Stoker, cette version du mythe fait pâle figure
par son scénario concentré sur quelques aspects précis du pavé original et qui révèle un manque de moyens flagrant. Heureusement, Christopher Lee fait flamber la pellicule par son charisme
à chaque plan où il apparaît : son visage figé d’horreur reste parmi les chocs marquants de l’œuvre. L’acteur en impose également par son dynamisme et sa vivacité (Dracula n’est pas encore un grabataire gériatrique). Face à lui, Peter Cushing est délicieux de lettres, de mots et
de phrasé, alors que son air, à la fois inquiet et serein, immortalise le film de son aura. Michael Gough, un peu trop grandiloquent, catalyse au sein de son jeu propre l’aspect très daté
du film et son angle outré.
Restent des décors lumineux et surprenants ainsi que la caméra posée de Terence Fischer, pour une œuvre certes intéressante et marquante par certains points (la musique, entre autres) mais pas aboutie et définitivement vieillotte.
Master et VO mono corrects. Bande Annonce en bonus.
Voir aussi les fiches des Universal Classic Monsters sur les films de Dracula.