La voili, la voilà, la blablate sur mon samedi animé. Moultes péripéties m’ayant éloignées de la naïve perspective d’arriver à Bruxelles en une heure -si, depuis Lille, c’est le temps habituel, par la route- moi et mes confrères, on a raté la première partie de journée. Donc, on s’est bien vengé.
PS d’avance : allez bien jusqu’en bas, certaines des vidéos sont entières!
vidéothèque
On l’a trouvé! On l’a trouvé! La vidéothèque invisible. Entre samedi et dimanche, j’ai pu visionner des courts métrages que l’on choisi soi-même à la carte. Parmi tout ceci, j’en retiendrai deux. Il y en a bien un autre, mais je lui consacrerai son propre post, je pense (Oedipe). Il s’agit ici de Become Firm, (2009) film ukrainien de 16 minutes, réalisé par Stephan Koval et Ariadné Fonala (2009) film hongrois de 8 minutes, réalisé par Attila Bertoli.
Le premier, c’est l’histoire un peu abstraite d’un petit bonhomme en pâte à modeler que tout le monde refaçonne au fil de sa vie. Je le recommande même si je n’en ai pas trouvé trace sur Internet. Je suis preneuse, par ailleurs. Sans artifices, il fait rigoler tout en philosophant sur l’abrutissement de la vie. Comment ça, c’est plat, ce que je dis?
Le second, c’est la véritable (bien-sûr que non hein) histoire de Thésée, le Minautore et Ariane. Et puis du fil aussi. Et c’est du n’importe quoi muet avec du mini zizi et une mythologie revisitée en l’espace de quelques minutes. Et c’est chouette. Son trailer est disponible en cliquant sur son titre.
nuit animée
Je ne connais pas les éditions précédentes de la nuit animée -de Bruxelles, toujours- mais au dire de son équipe, le choix était radical. On devait revenir à un enchaînement simple et efficaces de films, soit présents dans les autres moments de compétitions, soit inédits et entièrement dédiés à la Nuit. Bien différente de la Nuit de l’Animation de Lille, elle se découpe en trois programmes de 2 heures environ (un peu moins), de 22h à 4 heures du matin. Puisqu’ils ont pris un retard de 35 minutes sur le programme et que moi, mon programme à ce moment là, après les dites péripéties survolées dans la première partie, c’était surtout un rêve de chaussettes chaudes et de ronflonflon sous fond de télé belge dans une chambre d’hôtel qui sentait le pipi. Mais que diable, un programme tout en beauté, je n’allais pas le refuser. Rouh que non, hein, rouh que non! Je suis tout de même restée pour les deux premiers programmes, laissant ma collègue seule pour la suite, m’imaginant rentrer par un froid glacial dans les rues éclairées d’Ixelles.
Au ton comique ou ironique pour la plupart -il faut bien accrocher le public à une heure pareille- parfois plus mélancoliques, les courts métrages ne semblaient tout de fois pas suivre une thématique particulière. Pas de grosses déceptions, d’ailleurs, car une très bonne sélection. Seulement quelques-uns beaucoup trop spirituels pour une heure avancée et mon bulbe assez réfractaire, sans être « mauvais ». Et surtout de véritables coups de cœur! La liste complète des films (à voir) diffusés ce soir-là est disponible ici.
Ma sélection dans la sélection, la voici.
Podium :
Je triche un peu, j’en avais vu les trois quart, ils sont déjà plutôt populaires. SO WHAT?
Simon’s Cat « Fly Guy » (Simon Tofield ; 2009 ; UK ; 2′23″)
Bien, alors celui-là, si vous voyez toujours pas ce que c’est, c’est que vous n’êtes pas un cher non-lecteur mais un non-lecteur tout court. Non mais c’est vrai quoiiii, c’est limite si quand on me croise dans la rue, on me fait pas « maôôôô » en pointant un doigt vers la bouche. Je suis donc une très grande fan de Simon Tofield, et c’est donc les mains jointes et la bouche guillerette (tentez d’imaginer) que j’ai accueilli sa diffusion sur écran méga géant. L’épisode choisi fait partie des plus récents et je pense -en toute objectivité- que c’est celui qui a le plus fait rire l’assemblée, le temps où j’étais là. Comprenez le plus de personnes et le plus fort possible. Et moi, aussi fière que si je l’avais dessiné. Je ne vous représente pas la vidéo, il vous suffira d’un clic (un matin-hinhinhin… =>) ici pour la trouver sur le blog!
Hare Four Thrillhare (Fons Schiedon & Josh Goodrich & David Hill & Chris Riehl ; 2009 ; USA/NL ; 3′09″)
Certainement le plus gueudin. Genre gueudin. Genre lapin crétin avec une moumoute Jackson 5. Si, je vous assure. Et au premier plan, je n’était pas convaincue, la première partie ne me sautait pas à l’œil esthétique, voyez-vous. Celle de Fons Schieldon dont Tarva aurait une anecdote à donner, d’ailleurs. Quelle bécasse je fus. Josh Goodrich et le reste des zozos partent en vrille pour un grand n’importe quoi sans cohérence mais avec un ô combien « AH AH! » à la clef. Entre une appartion d’un espèce de Sauron/Cavalier Noir du Seigneur des anneaux, un lapin tout kawaï et un combat de Lapins Michael (Michael Thriller, Michael Bad & Michael Smooth Criminal)… Voilà, quoi! Ci-dessous, 3 minutes de non-neurones! La vidéo entière.
Le Petit Dragon (Bruno Collet ; 2009 ; France ; 8′15″)
Déjà ultra-primé en 2009, le petit dragon poursuit son ascension et j’ai enfin pu en profiter. Je n’avais même pas pu le voir à Lille. Pour ceux qui n’ont pas encore profité du synopsis, c’est simplement l’histoire en 8 minutes de L’esprit de Bruce Lee qui se réincarne dans le corps d’une poupée de collection de 1976. Et puisque Bruce Lee est à nouveau, il fait son Bruce Lee. Une très bonne animation de Bruno Collet qui a fait rire le public. Pendant un moment, on s’est tous vu habillé de jaune, le regard bridé et le gosier écarquillé : Oïïïïe! Maestro, bande-annonce, s’il vous plait!
Logorama (H5 & François Alvaux & Hervé de Crécy & Ludovic Houplain ; 2009 ; France ; 16′)
Encore un qui a déjà un bon petit bonhomme de chemin. En 16 minutes, l’équipe de H5 dévoile un panel de marques incrustées dans un univers loufedingue, qui se voudrait presque réel. Deux bonhommes Michelin -alors policiers- poursuivent un Ronald McDonald pas gentil du tout entre l’évasion des animaux (de marques) du zoo et la prise d’otages de Haribo, on est pas sorti de l’auberge. Visuellement impressionnant!
A noter : le making-of est lui-même intéressant à regarder. Ici.
Coups de cœur :
Des coups de cœur qui ne rentre pas forcément dans ce qu’on voit habituellement par chez moi, ça existe aussi. Je le dis, le répète, le baragouine à nouveau, la plupart des courts projetés, je les ai trouvé ultra plaisants (genre, sauf deux). Mais s’il fallait faire un choix, voici ceux que je retiendrais. Petit tour plus rapide qu’au dessus.
Lisa (Bertrand Piocelle & Marco NGuyen ; 2007 ; France ; 2′27″)
Le court date de 2007. Réalisé par Bertrand Piocelle et Marco Nguyen, il raconte comment Lisa, une fille de 17 ans, rend fou quiconque l’empêche d’accéder au bonheur absolu d’hurler en voiture. En réalité, il s’agit du pilote d’une série créée par les deux compère avec Remy Collignon au scénario. Le projet suit toujours Lisa qui « aime la musique, les gâteaux très sucrés, la musique [ndlmoi, oui encore], le meilleur ami de son frère. »
En bref, Lisa est chiante.
Deconstruction Workers (Kajsa Naess ; 2009 ; Norvège ; 6′)
Une conversation entre deux ouvriers du bâtiment alors que le monde s’écroule autour d’eux. Une technique originale et plaisante!
Jean-François (Tom Haugomat & Bruno Mangyoku ; 2009 ; France ; 5′52″)
Jean-François est un champion de natation qui renoue avec ses racines en replongeant en enfance. Il est trop chou, Jean-François. Un gros coup de cœur esthétique. Le dessin, à la fois franchouillard et original. Et puis, il y a une pencarte qui indique « Le Havre » dedans, alors… Jean-François comes from my hometown.
Atormenta (Cesar Diaz & Isabel Heredia ; 2009 ; Espagne ; 1′05″)
Une petite fille joue un tour bien cruel à un homme. En une minute, elle le grille, le monsieur.
A voir (entre autre autre autre) :
Land of the Heads (Claude Barras & Cedric Louis ; 2008 ; Suisse ; 6′08″)
Un vieux vampire doit satisfaire les caprices esthétiques de sa femme en coupant la tête des enfants toutes les nuits. Sauf qu’il en a marre.
The Werepig (Sam ; 2008 ; Espagne ; 16′40″)
Un couple d’amis américains voyagent en Espagne. Ils sont tellement exécrables qu’on les expulse du bus où ils sont installés. Ils atterrissent dans la ferme de petits vieux bien étranges.
Lisa – Pilote
Lisa – Pilote Pilote d’un projet de série créé et réalisé par Bertrand Piocelle et Marco Nguyen, avec Remy Collignon au scénario. Vidéo ajoutée le 10 Juillet 2008
Mise à jour le 11 Janvier 2009
© Le Station Animation
Catégorie : Pilotes
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