C'est sans doute le nouveau slogan de la BNP. A peine un an après avoir été renfloué par l'Etat, les traders de la banque vont pouvoir se partager (en moyenne) 135
000 euros de bonus. En attendant l'année prochaine où ils auront droit à des actions pour un montant équivalent. Quand on sait qu'un Smicard touche à peine 12 000 euros par an, ce bonus représente
donc 13 années de SMIC (sans compter les actions et leur salaire fixe). Alors, quand j'entends les analystes économiques de BFM TV ou des radios défendre ce bonus sous le prétexte que la BNP a
remboursé l'argent emprunté et que les traders des autres pays touchent plus encore, je me demande de qui on se moque.
N'oublions pas que si la banque a remboursé aussi rapidement, c'est qu'ils ont trouvé l'argent ailleurs, c'est à dire essentiellement, chez leurs clients de dépôt (vous et moi). Qui plus est, sans
cet emprunt, certaines banques seraient restés sur le carreau. Et puis, le "geste" de la BNP de diviser par deux les bonus de cette année, c'est aussi de l'esbrouffe, vu que la seconde moitié sera
versé sous forme d'action. Comme la taxation des bonus qui ne durera qu'un an. C'est très logique. Après tout, soit, on décide que c'est normal et on ne taxe pas les bonus. Soit, on les trouve
exagéré et on les taxe tous les ans. Pas cette mesure mi-chèvre, mi-chou destinée à clamer l'opinion publique. Remarquons l'intelligence de la BNP qui, pour échapper à cette taxe à un coup, a
différé la moitié des bonus, qui échapperont à l'impôt exceptionnel. Non seulement, on fait semblant de faire des concessions, mais en plus, on économie du pognon. Y a pas à dire, pour gérer leur
pognon, les banquiers sont très forts !
Quand à la moralisation du système bancaire clamé par Nicolas Sarkozy, on attendra encore un peu... ou beaucoup...
Et à la prochaine crise financière, on nous promettra encore des changements... tout aussi chimériques !
Dominik
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