Max | Tout commence par le Q

Publié le 18 février 2010 par Aragon

Quatre heures et quart sonnaient quand quelqu'un - un québécois amoureux en l'occurrence - quémandait un quinquet à la  grande quincaillerie de Quimper pour l'offrir en cadeau à l'élue de son coeur. Quasi au même moment, un quidam quadragénaire qui le faisait au quotidien, quêtait  sans un quignon en poche, déclamant un quatrain sans souci du qu'en-dira-t-on. Pris d'une quintuple quinte, il cassa sa pipe net devant la boutique.

Un quarteron de queux ayant forcé sur la quetsche, sortaient d'un concours dont le thème était : "cuisine de qualité : de la quiche à la quenelle en passant par le quatre-quarts", crapahutait dans le quartier, sans trop savoir s'ils iraient jouer aux quilles, faire un quarté ou jouer au quatre-cent-vingt-et-un. L'un deux, un ancien quartier-maître sans grand Q.I. dit tout de go un quolibet, presque qu'en-dira-t-on : "Quand même, triste quart-monde, quel spectacle pitoyable pour quiconque voit ça !". L'ancien mataf plus quadrumane que quadrupède dans sa tête fut qualifié de sans-coeur par ses copains  de comptoir qui décidèrent de le mettre en quarantaine, de le réduire à quia. Dans un hoquet ils ramassèrent le clodo claqué, le portèrent à l'intérieur de la quincaillerie, dans la quiétude, et l'honorèrent un quart d'heure. Quiconque a vu ça ne dira plus que les queux n'ont pas de coeur. Quand à l'autre queux sans-coeur, qui aurait presque cherché querelle à ses collègues, il aurait bien mérité un coup de pied au cul !

Cette tragique historiette commence et se quitte par un Q, contrairement au beau pays de notre québécois amoureux du début, habitant du seul pays au monde en vérité, qui commence par un Q mais se termine par la quintessence d'un bec... un baiser !