Florence Welch se fait appeler Florence & The Machine. Marina Diamandis a choisi Marina & The Diamonds. Les deux sont de récentes célébrités soul-pop britanniques ; on les fabrique en série, là-bas. Cette dernière, c'est une protégée du grand magazine musical NME, qui la gâte de critiques positives et d'articles hebdomadaires. Bon, mettons la musique de côté et admirons la pochette. Franchement, elle est terriblement sensuelle, c'est le pied. N'est-elle pas parfaite ? Non, car c'est tout de même un tout petit peu commercial, ce qu'elle fait. Vendre n'est pas l'œuvre du diable, certes, mais quand on voit de l'or, l'inspiration tend à s'étouffer et on se contente de normalités. Ses premières chansons, à ses tendres débuts (I Am Not a Robot, Mowgli's Road, Obsessions) brillaient de caractère, et on voyait qu'elle ne se prenait pas trop au sérieux, qu'elle portait une attention inventive à ses chansons. En plus, elle a une voix un peu atypique, pulpeuse et bandante, mais accentuée de petites retombées bestiales. Après, elle dérape : Hollywood ou Shampain (déformation professionnelle) renvoient automatiquement à l'image d'une chaudasse en chaleur. Je m'excuse de ce manque de langage grossier, mais mon sourire n'a pas tenu tout le long de l'album. Marina & The Diamonds est un phénomène, mais pas jusqu'au bout. The Family Jewels est tout de même précieux, et il soulagera sans peine vos tensions intérieures.
6
The Family Jewels [679]
22 Février 2010
11+ Are You Satisfied?
12+ Shampain
13+ I Am Not a Robot
14+ Girls
15+ Mowgli's Road
16+ Obsessions
17+ Hollywood
18+ The Outsider
19+ Hermit the Frog
10+ Oh No!
11+ Rootless
12+ Numb
13+ Guilty