Les IUT de Lannion et Tours sont moins discriminants à l'entrée du fait de leur recrutement directement après le Bac.
Toujours d'après la même enquête, les littéraires ne sont pas particulièrement bien placés à l'arrivée:
Les cursus des études supérieures démontrent que ce sont aujourd’hui moins les études littéraires et philosophiques (9 %) que l’histoire (21 %), l’informationcommunication (13%) et surtout la science politique (30 %) qui favorisent l’accès aux écoles de journalisme. Le passage par cette dernière discipline fait en effet désormais figure de « voie royale », son poids croissant indiquant entre autres que les écoles forment des étudiants essentiellement destinés à travailler pour des médias grand public d’information générale et politique.Un petit calcul encore et il reste 25% de prépa et 2% autres ? Même si l'étude ne précise pas ces chiffres, il est flagrant que les études suivies avant les concours ont un impact important sur la réussite. Les auteurs de l'enquête continue leur cheminement en dressant un parallèle entre fréquentation IEP/prépa et origine sociale et arrivent à la conclusion que les candidats victorieux proviennent majoritairement d'un milieu social (très) favorisé. Mais cela fera l'objet d'un autre billet.
Une petite vidéo sympathique sur les prépas pour vous donner envie d'y aller...
Si l'orientation est si importante pour intégrer les écoles de journalisme, n'est-il pas du devoir des spécialistes de l'orientation de diriger les aspirants journalistes dans la voie la plus privilégiée ? A l'exemple du site Imagine ton futur qui explique clairement la voie à suivre. les conseillers d'orientation répondent toujours de la même façon aux questions qui leur sont posées sur la voie à suivre:
Après le bac, tu peux envisager une classe prépa littéraire, des études de lettres modernes, histoire, intégrer après réussite au concours un institut d’études politiques avant de passer les concours d’entrée d’école de journalisme.Mais tous les spécialistes ne recommandent pas forcément cette voie. Par exemple, "Le guides des métiers et compétences 2008-2009" de l'éditeur idecom consacre deux pages au métier de journaliste sans conseiller jamais de passer par telle ou telle orientation. Il précise bien sûr que la sélection est rude et qu'il est possible de passer les concours à Bac, +1, +2, +3, sans plus de détails, (de plus, la pigiste prise en exemple travaille pour un magazine de mode.) Le danger de ce genre de fiche d'orientation est de laisser croire au lycéen qu'ils peuvent étudier à l'université puis passer les concours. C'est ce qu'il m'est arrivée en me basant sur les fiches du CIO !
Si tu as d’autres questions d’orientation, nous restons à ta disposition. Pierre, conseiller d’orientation psychologue.
Viennent ensuite les remords quand on sait qu'on aurait été capable d'entrer dans une prépa ou un IEP et qu'on aurait pu avoir ce _#~~'(& de concours. Le risque en sortant du bac, c'est d'avoir ras la casquette des cours et certainement pas envie d'entrer dans un établissement où il faudra travailler 10 fois plus. Mais, encore une fois, à méditer en toute connaissance de cause: Lisez L'enquête de Géraud Lafarge et Dominique Marchetti.
Pour finir, si de toute façon, vous ne voulez pas suivre la formation d'une école de journalisme parce qu'elle formate les journalistes, que les rédactions prennent de plus en plus de non diplômés pour les payer moins etc... Alors, je dirais que votre orientation devrait aboutir à deux choses: avoir une importante culture générale (pour comprendre de façon générale ce qu'il se passe autour de vous et ne pas dire des énormités dans vos articles) et avoir une connaissance précise d'un secteur pour en devenir Le spécialiste et devenir indispensable à tous ceux qui traitent de la question. Conseils que je reprends de Marc Laimé, lui même journaliste (voir billet du même nom).