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Trous de mémoire

Publié le 14 novembre 2007 par Brigitte Contois
Il est souvent difficile de se souvenir de son score sur un trou, d’une règle spécifique ou de l’emplacement de la brindille qui nous sert de repère pour notre ligne de putt lorsqu’on se met en position. Enbarras ou désarroi, on se pose la question si notre mémoire est encore vaillante. Presse, journaux et autres médias assènent des coups de titres « boostez votre mémoire » « Quel est votre QI ? » qu’on en vient à se poser la question qui nous taraude : ai-je un problème de mémoire ?. Face aux nouveaux fléaux du siècle qui reviennent comme un refrain, Parkinson et Alzheimer sont devenus les prochains antichrist. A chacun son tour les années 80 avaient le sida les 90 le cancer, 2000 passe à l’inévitable. Alors voilà le tsunami des publicités pour tous es jeux pour la mémoire.
Celui pour le QI des copains, une bande de jeunes avec une Wii (pour une fois que Denise ne fait pas une approche cognant le drapeau) reçoivent un appel avec la comande qu’il doive transcrire sur la note. La commande est très compliquée à retenir, juger de vous même : 1carpaccio, 2 pizzas et un coca. C’est très difficile à retenir ça.
Passons à la révolution de la DS avec l’âge du cerveau d’un savant japonais. Notre pauvre Dominique Laroque est passé de 64 ans à 28 ans en répondant aux questions du types : 8 ? 3=5, anagramme de ithaf qu’elle trouve en hâtif, jeu de feuille caillou ciseau et je passe les autres questions dignes de l’intelligence d’un bulot cuit. On prend des français pour des imbéciles, on a l’habitude, surtout devant le jeune cadre dynamique qui ignore le mot « polyglotte », il fallait écouter les cours de français avec le peu d’éthymologie qu’il y avait, mon gars !
Heureusement que le jeu de Roland Magdanne nous permet de rattraper notre quotient déficient et vérifier si on vaut mieux qu’un élève de 10 ans. Certes on sait conjuguer le futur mais bizarre que le G8 soit au programme du CM1.
Trêve de remue-méninges, gardons les derniers neurones intacts pour préserver la dernière once de bon sens qu’il nous reste et éviter de devenir encore plus courge que semble vouloir la tendance et l’opinion publique.
Pas la peine de perdre nos euros dans des casse-têtes de chinois stupides, l’oxygène de nos contrées, la poursuite triviale de nos greens et le calcul tortueux de notre handicap suffisent à garder notre cerveau au frais.

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