Essai - Editions Folio - 113 pages - 2 €
Présentation de l'éditeur :Abbeville, 1765. Le chevalier de La Barre est accusé d'avoir profané une statue du Christ. Victime d'un
règlement de comptes, condamné sans preuves et au mépris de la loi, le jeune homme est torturé, décapité et brûlé avec, entre les mains, un livre interdit, le Dictionnaire philosophique d'un
certain Voltaire... Directement mis en cause dans cette affaire, Voltaire s'insurge et utilise sa meilleure arme pour dénoncer l'injustice : sa plume.
Mon humble avis : J'avoue ne pas être très à l'aise pour chroniquer un tel livre car ma culture littéraire et historique ne me permet pas
d'apprécier cette littérature à sa (sans doute) juste valeur. D'ailleurs, le nombre d'étoiles accordé à ce livre tient plus du plaisir de lecture et de l'apport culturel que de la valeur
intrinsèque du manuscrit.
Un jeune homme est jugé arbitrairement, torturé et mis à mort pour des prétextes fallacieux, certains inventés, d'autres exagérés par un homme qui le jalouse. L'affaire prendra une ampleur
européenne tant l'émotion est vive autour de cette barbarie. Voltaire écrit donc à certaines de ces connaissances pour prouver l'innocence du jeune homme et le réhabiliter. La chronologie notée
dans ce livre est un peu difficile à suivre et il y a nombre de redondances. Néanmoins, on en apprend beaucoup sur la justice, les superstitions et les méthodes du XIIIème siècle. On réalise
que la justice de notre époque est certainement moins cruelle et sanguinaire qu'à l'époque, mais qu'elle est parfois toujours aussi peu équitable et juste. Le concept d' innocents accusés à
tort n'est hélas point une nouveauté.
A noter tout de même, en entrée de livre, une présentation passionnante de la vie manifestement peu ordinaire de Voltaire. Peut-être celle méritera-t-elle un jour un billet avec "The voltaire's
life" comme unique sujet !
"Sur cet exposé non moins extravagant qu'odieux, on obtint des monitoires, c'est à dire , des ordres à toutes les servantes,
à toute la populace d'aller révéler au juges tous les contes qu'elles auraient entendu faire, et de calomnier en justice, sous peine d'être damnées" (en d'autres termes, délation
obligatoire, quitte à être mensongère, sous peine de damnation.)
" Quelques fois, les plus grands malheurs ont ouvert le chemin de la fortune"
V
DAL PAL 96 - 19