Trois marches conduisent
jusqu’à la berge:
eaux courantes
pierres immobiles.
Une barque
flûte lointaine chantant
sur le vide des eaux.
Collines et monts se chevauchent
et se perdent où l’oeil n’atteint pas
- sous la paume rêche des orages.
A mi-pente
dans le silence
trois bouleaux
- musique parfaite.
On peut fermer les yeux.
Des reflets de la lumière
sur toute chose
rien ne saurait se perdre.
***
Les rives posent
leurs mains de terre
sur le blanc des eaux.
La cabane est vide.
Face au ciel là-bas
un homme rêve ou dort
dans l’oeil plissé d’une barque.
Où sont les limites du monde?
(Jean-Paul Hameury)