Nous sommes à quelques heures du verdict que le juge Denny Chin doit rendre avec d'un côté les professionnels du livre d'outre-Atlantique et Google Books et de l'autre, les opposants au règlement.
En jeu : 125 millions $, le droit pour Google de continuer à numériser puis vendre des oeuvres (orphelines ou non) et un monopole sur le secteur assuré. Et le partage des recettes avec les auteurs, évidemment.
Sauf que Google a clairement annoncé qu'il ne reculera pas sur ses plans visant à numériser et vendre les livres en ligne. Et ce, malgré les protestations d'Ursula Le Guin, qui a démissionné de l'Authors Guild, accusant cette dernière de pactiser avec le diable.
Pour Peter Brantley, de l'Open Book Alliance (l'organisme qui représente plusieurs opposants, dont Microsoft, Yahoo! et Amazon...), quoi qu'il en soit, les modifications apportées à l'accord ne changent rien voire rien du tout. D'ailleurs, les nouveaux plans de Google ne laissent pas beaucoup de place pour manoeuvrer. « Je pense que d'ici la fin de la journée, nous aurons une idée de la manière dont l'action sera perçue par le tribunal », explique Peter.
Google explique tout de même que la validation du tribunal de New York est vital pour la suite des événements. « Cette approbation du règlement ouvrira les portes virtuelles de la plus grande bibliothèque de l'histoire. Nier la transaction garderait ces portes fermées. »
Cependant, n'ayons aucun doute : à moins d'un deus ex machina fabuleux, Denny ne devrait pas clore le dossier aujourd'hui. Tout au mieux pourrait-on y déceler quelques éléments indiquant sa décision finale...