Un amendement a été adopté à l'Assemblée Nationale le 17 février 2010 pour mettre fin au monopole des taxis parisiens dans les aéroports. Déjà annulé pour Orly, ce monopole restait en place pour l'aéroport de Roissy. Une situation injuste puisque les taxis de banlieue ne pouvaient pas prendre de passagers depuis Roissy, même pour aller en banlieue, sans réservation.
Pourtant, le gouvernement de François Fillon a annoncé clairement sa désapprobation et veut faire annuler cet amendement des députés UMP Yannick Paternotte, Yves Albarello et Didier Gonzales. Selon le journal Métro, « le gouvernement a promis d'annuler l'amendement lors du débat en mai à l'Assemblée ». Les édiles parisiens n'ont pas tardé eux aussi à monter au créneau pour défendre les intérêts des taxis parisiens.
Alors que depuis le rapport Rueff-Armand de 1960 on sait la nécessité d'une réforme des taxis qui passe par la déréglementation, l'obstination du gouvernement à refuser toute évolution pour défendre les intérêts catégoriels de certains semble de plus en plus injustifiable. En 2008, François Fillon avait déjà enterré les propositions du rapport Attali sur les taxis pour un début de déréglementation de la profession.
Gageons que dans la folie hyperréglementatrice actuelle, le gouvernement tentera de contrôler le nouveau service développé actuellement par Veolia Transport : un service de navettes partagées desservant les aéroports, permettant la qualité du taxi à un moindre coût.
Image : Taxi des Yvelines. Auteur Henrysalome. Image sous licence Creative Commons Attribution ShareAlike 3.0