Je reviens d’un voyage en Inde, dans le Kerala. J’y ai rencontré de petits producteurs qui travaillent dans le cadre du commerce équitable. Ils sont regroupés dans une coopérative, la FTAK (Fair Trade Alliance Kerala) fondée en 2006. Cette coopérative est labélisée Max Havelaar. Les petits producteurs que j’ai rencontrés produisent de la vanille, de la noix de cajou, du poivre ou encore du café.
Le commerce équitable, qu’est ce que cela change pour les producteurs ? Cela leur garantit un prix minimal d'achat de leurs matières premières, indépendamment des cours du marché. Ce prix couvre les frais de production et les besoins élémentaires de la famille. Le commerce équitable assure aussi le préfinancement des récoltes, pour éviter l'endettement.
Mais ce n’est pas tout. Les acheteurs versent en effet à la coopérative une prime de développement correspondant à environ 10% du prix de vente. Ce sont les producteurs qui décident unanimement comment l’utiliser à l’échelle locale. Au Kerala, cette prime a permis de construire une cuisine dans une école primaire, de mettre en place un fonds de solidarité rotatif pour les plus démunis, d’améliorer le système d’irrigation dans les montagnes ou encore d’installer des clôtures électriques solaires pour protéger les exploitations des animaux sauvages.
En bref, même si cela sonne un peu comme un poncif, le commerce équitable, c’est un commerce plus juste et plus humain qui profite à tous. Ce voyage m’a vraiment ouvert sur les yeux sur ses impacts concrets. Et bizarrement je ne regarde plus mes tablettes de chocolat et mes paquets de riz équitables de la même manière !
Fabienne