Quand le désir mène la danse
Rêver. Imaginer... Deux fonctions essentielles de notre être qui peuvent nous apporter le bonheur ou d'amères déconvenues et qu'illustrent ces quelques magnifiques portraits de femmes...
Schmitt l'éclectique
Eric-Emmanuel Schmitt est un insatiable gourmand qui se nourrit de toutes les formes d'écriture. Né en 1960, normalien et agrégé de philosophie, il s'est d'abord fait connaître, dans les années 1990, pour ses pièces de théâtre comme Le Visiteur ou Variations énigmatiques. Récompénsé par le Prix des lectrices de Elle pour son roman L'Evangile selon Pilate, adapté au théâtre par la suite, il est passé derrière la caméra pour réaliser Odette Toulemonde, curieux d'appréhender l'écriture cinématographique. Ca n'est pas compliqué, tout ce qui touche cet homme-là se transforme en or...
LES COMMENTAIRES (2)
posté le 17 juillet à 11:25
A OSTENDE
A Ostende l'onde est un songe, la lumière une vague, l'écume une bière âcre.
Là-bas les mouettes se lamentent et les hommes ont l'âme lourde, ce qui est hautement réjouissant car à Ostende tout ce qui gémit est béni.
On vient à Ostende non pour y mourir mais pour voir mourir : dans cette ville en perpétuel automne la mélancolie est un spectacle intime. Les nuées y sont sombres, les âmes brumeuses, les flots lumineux.
A Ostende au casino face à la mer on joue, on perd, on pleure : on est heureux.
Dans cette capitale de la nostalgie l'amour est lunaire, la mort intermédiaire, la vie un interminable regret.
L'existence y est pâle, sereine, quasi funèbre. C'est la chose la plus délicieuse d'Ostende.
A Ostende il y a plein de vieilles en rouge à lèvres qui traînent leurs secrets d'amour glorieux et désuets : dans la ville flamande une tendre poussière recouvre les coeurs séniles.
Ostende est une ville égarée entre la mer et les étoiles, figée dans un siècle de naphtaline.
(Texte de Michel Houellebecq rapporté par Raphaël Zacharie de IZARRA)
posté le 10 février à 00:05
Quelle déception ce livre! Aucune des histoires n'est crédible, l'écriture est hâtive, on ne retrouve rien du charme d'EES. De la vieille nièce mal dégrossie qui se met à parler comme une normalienne, à la meurtrière de son mari sur la foi d'un ragot de copine mal embouchée... J'ai vraiment cru ( et crois toujours encore un peu...) que ce n'est pas EES qui a écrit ce livre. A oublier bien vite. Mais je reste un admirateur de cet auteur qui m'a donné de grands plaisirs de lecture et de théatre.