817
Il reste la part de rêve.
On frôle des îles en vains désirs.
*
Qu’es-tu devenue, toi si longtemps aimée ?
*
Le poids des ans et des heures passe.
Il laisse son fardeau à nos épaules fourbues.
Point de fougue en l’épuisement des heures.
*
Nous voguons vers des îles sournoises.
Nous abordons aux rivages de nos attentes.
Combien de vents contraires, avant d’en atteindre le port ?
*
Nos yeux ne distinguent plus que vague silhouette.
Le sel nous aveugle.
Le tendre souvenir lui aussi s’estompe.
Sombres nuées toujours nous séparent.
*
Si peu de soupir qui atteignent leur cible.
Un temps de vaines amours nous guide.
C’est dans l’aube délicate que les doigts s’entrelacent.
Trop tard hélas, quand sont amarres larguées.
.
Manosque, 18 janvier 2010
©CopyrightDepot.co 00045567