Jean-François Lisée
Je ne reprendrai pas ici l’analyse que Jean-François Lisée fait, ce matin dans son blogue, du Manifeste pour un Québec pluraliste, ce serait redondant.
Je souscris aussi à ce que Georges-Étienne Cartier a écrit dans Vigile : « Un » Manifeste » pire que futile : malsain ! ».
Je me contenterai d’affirmer ce qui suit : comme le Rapport Bouchard-Taylor, ce manifeste essaie de nous faire croire que les vessies sont finalement devenues des lanternes. On espère nous faire avaler la couleuvre de la complaisance en nous parlant de pluralité.
Le Québec est une société laïque, francophone, qui reconnaît l’égalité entre les femmes et les hommes.
Quel(s) mot(s) ces gens-là ne comprennent-ils pas ?
Comme Jean-François Lisée l’a mentionné dans un de ses textes, le directeur du NouvelObs, Jean Daniel, a écrit : « La tolérance n’est pas la laïcité. La première est passive, la seconde active. La tolérance s’accommode de toutes les manifestations publiques des religions. La laïcité défend l’individu contre son groupe d’origine, la femme contre le père oppresseur et garantit que l’on peut changer de religion ou se déclarer athée. Avec la tolérance, on installe des communautés. Avec la laïcité, on construit une nation. »
J’ajoute le mot « complaisance », et la phrase : « Avec la complaisance, on se suicide nationalement » et on peut oublier le projet de pays.
Et c’est exactement ce à quoi nous convient les signataires de ce manifeste qu’ils auraient dû nommer : Manifeste pour un Québec complaisant !
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Pluraliste ? Non. Complaisant ? Oui.