L'heure était à l'apaisement. Une décision arbitrale est venue annihiler tous les gestes de fair-play entrevus jusque-là sur la pelouse du stade national d'Ombaka , jeudi dernier, L'Algérie a terminé la CAN-2010 sur une fausse note teintée du rouge égyptien en s’inclinant 4-o.
On était loin de s'imaginer que l'homme en bleu était celui qui allait faire la différence en faisant sortir deux joueurs des Verts avec un penalty en prime et, en subprime, leur gardien de but, L'arbitrage a été au-dessous des attentes, Le ‘’béninois’’ a marqué sa préférence dès le début. Il suffit de revoir la rencontre pour s'en convaincre. Mais cet arbitre qui vient nous rappeler la fragilité de la raison et le haut degré de l'à-peu-près et de l'incorrection en terre africaine n'est pas venu seul sur le terrain. Ni par hasard. Cette chose, les nôtres l'ont sous-estimée, ou plutôt ils ne l'ont même pas sentie venir, exactement comme ils n'ont rien senti venir la veille da la mascarade du Caire oubliant que certains pays excellent dans l'art de l'influence, des coulisses et des basses affaires. Au lieu d'intervenir par téléphone dans des émissions télévisées, comme n'importe quel téléspectateur, nos ministres devraient s'occuper à jouer d'abord leur rôle de politicien , et bien suivre l’exemple des jeunes qui ont investi la rue de manière spontanée dès le coup de sifflet final de l’arbitre de la rencontre et s’est montrée ainsi digne de cette équipe qui lui a procuré tant de joie et de sensation au cours de cette CAN., avec des drapeaux à la main et des écharpes aux couleurs nationales, les inconditionnels des Verts dont certains étaient drapés de l’emblème algérien ont tenu à scander le slogan habituel «One, two, three, viva l’Algérie» ainsi que des chants à la gloire de l’équipe nationale.
La réaction des fans algériens, pour aussi bizarre qu’elle puisse paraître, dit tout le respect qu’impose désormais une équipe altière, digne dans la défaite, cruellement stoppée dans son élan par un referee que d’aucuns ont trouvé pour le moins complaisant avec les «pharaons».