J’ai 8 jours de recul dans ma nouvelle vie de non-fumeuse. Je peux donc maintenant vous dire comment j’ai arrêté de fumer en pensant que ça marche (au moins 12 jours
Pour rejoindre liz dans son dernier article, je n’en avais pas vraiment envie. Comme tout fumeur, je finissais tous mes dimanche par me dire « Faudrait que j’arrête de fumer » et tous mes lundi par « Bof, de toute façon, j’en ai pas envie alors je peux pas le faire ».
Un beau jour d’été, alors que l’Homme et moi nous allumions une cigarette après un bon repas bien arrosé en famille, ma belle-mère me parle de la méthode miracle dont elle a entendu parler. Le copain de ma cousine aurait arrêté de fumer du jour au lendemain sans aucune souffrance en … lisant un livre. Autant vous dire que je suis sceptique, très sceptique. Malgré tout elle me tend un bout de papier : « Allen Carr La méthode simple pour en finir avec la cigarette »
Peut-être en avez-vous entendu parler mais pas moi. Je pensais qu’on arrêtait de fumer avec des patchs, un médecin, de l’acuponcture et un hypnothérapeute ou encore des médicaments-achetés-sur-internet ! Je suis donc encore plus sceptique mais je profite d’une commande Amazon pour l’acheter, curieuse la fille.
Comment un livre peut faire arrêter de fumer ?
J’ai commencé par lire un chapitre en rigolant (histoire du gros fumeur qui a tout essayé….), j’avais l’impression de lire de script d’un épisode du téléachat … Et puis, j’ai lu un second chapitre qui ressemblait un peu à « en fait, c’est facile … » et un un troisième « pourquoi c’est dur » et … j’ai eu peur d’arrêter. Je commençais à me dire que finalement, j’avais vraiment envie d’arrêter et avec ce livre ça semblait simple. J’ai donc paniqué (les raisons de « pourquoi on veut pas arrêter » pourrons faire l’objet d’un ou plusieurs articles futurs) et j’ai laissé tomber le bouquin pendant quelques mois.
Il y a 15 jours, je partais au ski, une période propice pour lire le soir au coin du feu, après une rude journée sportive. J’ai donc emmené le fameux livre parmi d’autres, pensant le lire jusqu’au bout, me réservant le choix d’arrêter ou non. Après tout, qu’est-ce que je risquais sinon rester fumeuse ? Avec moi, ma cousine et son copain, qui m’ont parlé de la méthode. Plus ils me parlaient et plus j’entendais le livre. Je me rappelle m’être dit « Whouaa, ils sont rentré dans une secte ?! » et puis, au fil de jours, je commençais à parler comme eux et c’est l’Homme qui en a fait les frais « Qu’est ce que tu gagnes à fumer ? », « Tu te sens bien là, à greloter ? » « Tu as remarqué que tu viens de t’en allumer une alors que tu as éteinte la dernière il y a moins de 5 minutes ? »
PENDANT :
J’ai continué à fumer pendant que je lisais le livre, comme c’est préconisé et j’ai respecté chaque conseil que propose l’écrivain. J’ai commencé à réaliser l’inutilité de fumer, les désagréments de la cigarette. Puis, j’ai choisi une date qui me convenait : le retour des vacances. C’était pour moi un changement de lieu, un nouveau départ et surtout, il n’y avait pas de temps mort entre la fin du livre et l’arrêt. Je me suis donc fait une promesse : ne plus jamais ingérer (par quelconque moyen) de la nicotine. J’ai fumé ma dernière cigarette seule, le samedi à minuit et je l’ai écrasé avec délectation, heureuse de ne plus être dépendante. Je commençais ma vie de non-fumeuse.
APRÈS :
Maintenant, dès que j’ai envie d’une cigarette, plusieurs arguments me viennent en tête :
- « Juste une taff » ou « Juste une » ça ne marche pas. J’aurais déjà repris, dès que je l’aurai allumé.
- Si j’en allume une maintenant, elle me coutera plus de 100 000€ (c’est le budget que je dépenserai en cigarette jusqu’à la fin de ma vie).
- Qu’est ce que ça m’apportera ? Un soulagement de quelques minutes … puis une grande frustration parce que j’en voudrai très vite une autre
- Qu’est-ce que ça m’apportera ? La gorge desséchée, le goût de cendrier dans la bouche, une haleine à faire pâlir un putois … Le bonheur !
Finalement, je résumerai cette méthode par un conseil « Il suffit de ne pas fumer ».