URBANISME. Pour établir le plan de déplacements urbains 2010-2020, la mairie a fait réaliser une étude sur le centre-ville. En voici quelques-uns des résultats statistiques
Tout d'abord la définition topographique du centre-ville : il est délimité par les parcs à l'ouest, le port, le Gabut et la gare au sud, l'hôpital et la porte Royale à l'est, les casernes et la porte Dauphine au nord. C'est La Rochelle intra-muros, La Rochelle historique, telle qu'elle existait du temps des remparts. Afin de mieux adapter le plan de déplacements urbains pour les dix ans à venir, la mairie a fait réaliser une étude sur ce quartier si particulier. En voici quelques-unes des données statistiques qui permettent de mieux dessiner les contours du centre et d'adapter ensuite les mesures sur le plan de circulation, le choix des parkings, les transports en commun et les zones horodatées avec le plus de pertinence possible.
1 Y vivre, y loger
S'il est naturellement l'objet de toutes les attentions pour son importance patrimonial et historique, le centre-ville ne représente que le huitième de la population de La Rochelle : 10 234 habitants, c'est à peine plus que Villeneuve ou Mireuil. Mais la tendance est à la hausse (9 675 en 1990) et au rajeunissement (65 % des habitants ont moins de 45 ans). Avec 8 000 logements, le centre représente 18,4 % du parc rochelais avec une grosse majorité de célibataires ou de familles monoparentales (moins de 1,5 habitant par logement). Donc des petits logements (lire ci-dessous). Une redensification est envisagée, 620 logements vacants ayant été repérés. La plus forte densité a été identifiée autour de la rue du Palais, du quartier Saint-Nicolas et, derrière la place de Verdun, dans les rues Rambaud et des Saintes-Claires.
2 Y travailler, y consommer
Le centre-ville représente 9 731 emplois dont 59 % dans les services et 33 % dans les commerces. Un secteur économique encore très dynamique malgré la concurrence des grandes surfaces de périphérie : le centre, c'est 50,5 % des commerces de La Rochelle, 30,4 % de ceux de l'agglomération.
On y dénombre quelque 191 restaurants qui se taillent la part du lion, 179 magasins de vêtements, 58 salons de coiffure ou centres de soins de beauté, 49 agences immobilières, 45 bars et 36 commerces d'art de la maison auxquels il faut naturellement ajouter tous les commerces alimentaires du marché central. La densité commerciale (principalement autour de la rue du Palais et du Marché) du centre n'est guère concurrencée que par celle des Minimes.
3 Le visiter, à la journée ou plus longtemps
Avec 3 millions de visiteurs par an (1), le centre-ville de La Rochelle peut être considéré comme l'un des plus visités de France. Il semble qu'ils soient 500 000 à venir et repartir par le train. Ce qui veut dire qu'ils sont près de 2,5 millions à arriver aux portes de La Rochelle en voiture. Si le premier cliché de ces touristes est sûrement pour la lumière du Vieux-Port, ils ne sont que 89 593 à visiter chaque année les tours qui en font la beauté alors que l'Aquarium, premier site à billeterie de la ville, attire 800 000 visiteurs par an.
Si l'on en croit les statistiques, il s'agit principalement d'un tourisme à la journée, notamment les jours de pluie en plein été : seulement 562 065 nuitées sont enregistrées chaque année dans les 15 832 chambres d'hôtel. Ce qui ne représente que le sixième de la fréquentation. 77 % de ces visiteurs sont des Français (dont 19 % de parisiens) et, au sein de la clientèle étrangère, 34 % sont des Britanniques, 15 % des Allemands, 11 % des Belges et 10 % des Espagnols.
(1) Source : secrétariat au tourisme.
Auteur : thomas brosset
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