Je ne sais qu’emprunter les coulées libres (Jean-Paul Hameury)

Par Arbrealettres


L’herbe est si haute désormais
que tout chemin s’est dissipé.
Ni sentes ni horizon
seulement la toile dure du ciel:
nuages défaits
lumière furtive.

Quand d’autres croient pouvoir
déchiffrer des signes
et nommer des présences
je ne sais qu’emprunter les coulées libres
creusées dans les halliers
par des bêtes sans nom.

(Jean-Paul Hameury)

Illustration