Taslima Nasreen, la bannie : plus de visa pour l'Inde, même temporaire

Par Actualitté
Elle l'avait toujours dit : son rêve, c'était de pouvoir retourner vivre en Inde, son pays natal qu'elle avait dû quitter sous la pression des islamistes particulièrement peu modérés à son égard. Ben elle peut faire une croix dessus, Talisma.
L'Inde vient de l'informer que son visa de résidence ne lui serait pas renouvellé une fois que l'actuel aurait expiré. Et ce dernier ne lui octroyait que six mois de séjour. Âgée de 47 ans, elle a passé le plus clair de ces deux dernières années aux États-Unis et l'Inde avait indiqué que ce visa temporaire serait le dernier.
« Je ne sais pas où je vais aller, si l'Inde ne me donne pas un abri », a-t-elle déclaré à l'AFP. Actuellement, elle réside dans la capitale indienne dans un lieu tenu secret. Et de son côté, le ministère de l'Intérieur indien n'était pas disposé à faire de commentaires.
« Parfois, il me semble que je suis confrontée à une sorte de mort lente, attendant debout à un arrêt de bus pour faire la navette entre Paris, New York, Londres et Washington » ajoute-t-elle. Car sa fuite a commencé en 1994, et durant dix années, avant qu'en 2004, l'Inde ne consente à lui offrir un permis de résidence provisoire.
Les musulmans extrémistes qui ont décidé qu'elle n'avait plus le droit de fouler le sol du pays y sont allés fort : sa tête est mise à prix pour 74.000 €, avec ne prime une fatwa - qui doit rendre la récompense percevable, que la personne soit morte ou vivante...
L'an dernier, au mois de janvier, la Mairie de Paris était parvenue à lui trouver un logement, pour une période réduite malgré tout. Et pourtant : « La difficulté de ce dossier est qu'elle demandait un logement de droit commun à une administration qui n'a plus de logements privés mais seulement sociaux. Sans compter qu'elle n'a pas de revenus… Pas facile, dans ces conditions, de trouver un bailleur… » expliquait la Mairie