Ce n'est plus une surprise: souvent le petit lutin de 3 ans intervient en cuisine. C'est selon la recette, le temps disponible, sa fatigue (et ses envies), soit une étape, soit la totalité.
©Makoto TACHIBANA et Setsuko HASEGAWA/ Ecole des loisirs
Et "Mercredi, c'est ravioli" de Makoto TACHIBANA et Setsuko HASEGAWA qui nous a soufflé le reste. Autant dire qu’il faut s’y prendre à 10h00 pour compter manger juste préparé et chaud (avec le reste du repas prêt) vers midi.
Une fille et son petit frère décident de préparer des gyôza. Le déroulement se fait comme une histoire mettant en avant les sensations et les interrogations enfantines. Les enfants avec leur foulard de corsaire sur la tête et leur tablier sont seuls en action. La grande sœur explique les étapes jusqu’à la cuisson faite par la maman (inexistante à l’image mais pourtant présente dans la pièce).©Makoto TACHIBANA et Setsuko HASEGAWA/ Ecole des loisirs
Les étapes de la recette se suivent en même temps que les commentaires : la farine est toute douce, c’est tout collant, c’est long, cela fait un drôle de bruit, ça a la consistance du sein maternel etc… un vrai régal de lecture. La recette (et ses ingrédients) est vraiment à la fin.
©Makoto TACHIBANA et Setsuko HASEGAWA/ Ecole des loisirs
Alors nous avons touillé, nous nous en sommes mis plein les doigts en attendant désespérément que la pâte soit assez malaxée et pétrie. Nous l’avons laissée reposer et j’ai préparé la farce.
Le temps d’attente est adorablement comblé par la lecture de l’histoire une nouvelle fois en reprenant ce que nous avons déjà fait… et surtout ce que nous allons faire. Et puis aussi un temps pour organiser encore mieux et se détendre...
Le second pétrissage a été le charme de la matinée… farinons, la paume de la main droite sur la moitié de boule de pâte, la main gauche étirant l’autre moitié, la repliant sur elle-même. Aplatissons et tournons la pâte un peu. Recommençons. Ces 5 minutes auraient pu être doublées pour son bon plaisir.
*source pétrissage
Il a fallu après faire des grosses boules, des serpents (c’est encore compliqué) et aplatir les boulettes de la paume et du rouleau… autre moment de joie. J’ai garni de farce et collé les bords comme j’ai pu et nous avons immergé sur eau frémissante (surtout pas bouillante) sortis chaque gyôza à la passoire et dévoré avec du shoyu et un bonzaï (tête de brocoli).
A la fin du repas, il reste de la farine (partout), un très bon goût en bouche malgré la monstruosité de ces premiers gyôza maternels et filiaux et une envie… les refaire mercredi prochains.
Et puis quels points communs avec le pain ! Cela donne envie d'en faire une activité répétitive comme ici. Une petite idée de comment cela se passe ici.