A Paris comme à Toulouse, le franchissement du fleuve nommé « Pont-Neuf » est le plus ancien pont de la ville encore debout, ne serait ce que parce-que pendant fort longtemps (en gros jusqu’aux XVIe-XVIe siècles), les ponts étaient faits de bois et, de surcroît, souvent couverts. Ces constructions ont disparu avec le temps, emportés notamment par le fleuve en crue. Coup d’œil sur ces deux ponts (Paris à gauche, Toulouse à droite) :
Si l’on pose comme date de construction des ponts la date de la pose de la première pierre, le plus vieux de ces deux Ponts Neufs est celui de Toulouse, dont la construction a réellement débuté en 1544, alors que le chantier de son homonyme parisien a été ouvert en 1578. Dans les deux cas, les travaux furent perturbés par les guerres de religion. Il fallut ainsi 29 ans pour que le pont de Paris soit achevé et … 88 ans pour celui de Toulouse ! Il faut dire que ce dernier franchissait un fleuve autrement plus sournois que la Seine, et que son financement fut plus difficile à mettre en place (un impôt exceptionnel levé trois ans avant le début effectif des travaux n’ayant pas suffit). Dans les deux cas, les ponts résistèrent aux crues des fleuves, y compris les colères de la Garonne et la crue parisienne de 1910. Ce sont aussi les plus vieux ponts en pierres des deux villes, décoré plus sobrement à Toulouse qu’à Paris, où une statue équestre d’Henri IV orne son centre, là où il enjambe la pointe de l’île de la Cité.