Passages de flambeaux pop aux brit awards

Je vais essayer de m’expliquer  un peu sur ce que j’ai retenu des Brit Awards diffusés hier soir à la télévision britannique. Pour commencer, les Brit Awards, c’est un peu les Victoires de la Musiques en anglais mais, à quelques exceptions prêt, les groupes  et artistes nommés ont du talent. Heureusement pour nos Victoires Défaites de la Musique, il nous reste encore Air ou Benjamin Biolay pour nous sauver  des affres d’Helmut Fritz. Bref, hier aux Brit Awards, j’ai remarqué deux passages de flambeaux.

Tout d’abord, le passage de flambeau américain entre Madonna et Lady Gaga. La quinquagénaire en fin de vie musicale (cf. la dernière collaboration David Guetta/Lil Wayne fait un peu peine) a enfin trouvé une remplaçante digne de ce nom. Une Lady Gaga qui innove à chacune de ses performances live, qui s’amuse de son image, qui fait jouer le jeu à Elton John pour un live et qui est une des première (sinon la seule) à avoir été numéro 1 à la sortie de chacun de ses singles et à avoir remporté trois Brit Awards hier soir. Sa concurrente 2009, Rihanna repartie bredouille, s’est faite déboulonnée en moins de deux par une Lady Gaga en forme, qui va chercher son trophée tranquillement avec une tasse de café à la main. Ses trois victoires, c’était comme s’il fallait qu’une chose nous rentre bien dans la tête et cela pour les années à venir : on est pas prêt de la voir disparaitre du circuit musical. Il y avait une sorte d’hombre planante hier soir sur les Brit et ce n’était pas les Spice Girls, Florence & The Machine ou  même Jay-Z qui auraient pu essayer de s’y mesurer, encore moins Dizzie Rascal. Si vous voulez des infos un peu plus poussée niveau Lady Gaga, allez voir le spécialiste New Wave Hooker.

Il y eut un passage de flambeau aussi, un peu plus discret et britannique celui-ci, entre les légendaires frères Gallagher d’Oasis et Kasabian. En réponse à la performance carrément entrainante de Kasabian sur Fire, Noel Gallagher alla chercher son trophée pour « meilleur album britannique de ces 30 dernières années » tout en annonçant (ce qui fut coupée à la tv britannique) qu’Oasis possédait « the best fans in the fuckin’ world « . Nous sommes en 2010, Oasis est remerciée par un trophée « hommage » pour leur carrière six mois après leur split tandis que Kasabian repart juste avec celui de meilleur groupe britannique de l’année : la boucle est bouclée pour Oasis, la domination britannique de Kasabian ne fait que commencer. Et comme Lady Gaga, ce n’est pas prêt de s’arrêter !

A côté de ça, Jay-Z avait la classe, Lily Allen était bourrée, le boys band JLS a gagné quelques trucs mais on s’en fout, les Spice Girls étaient tellement ringardes que Jay-Z leur a fait une spéciale joke et le logo des Brits Awards était tellement à chier que j’ai cru être tombé sur une soirée Mastercard.

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