Jean-Pierre Georges

Par Florence Trocmé

Jean-Pierre Georges est né le 8 avril 1949. Après avoir publié des livres de poèmes en vers dans lesquels de suite un pessimisme jaune se faisait entendre, ce poète, lecteur de Jules Renard, de Schopenhauer, de Cioran ou de Calet entre autres, et longtemps passablement catégorisé « poète du quotidien » (autrement dit de l’acceptation d’icelui, reproche d’une féalté), ce poète s’est peu à peu tourné vers la prose : « petits poèmes en prose » (La Plainte, Trois peupliers d’Italie…) où rien devient tout, où le peu prend une extrême et désespérante importance, où le quotidien est enfoncé dans sa banalité ; petits poèmes en prose qui se sont transformés en petites proses en suite, aphorismes, phrases, pensées, où le moraliste pessimiste donne de sa voix et égraine ainsi des jours-pensées vers le terme final, rien d’autre qu’accepter cela, et le dire…
Bibliographie :
Rien simple menace, Le dé bleu, 1980
Où être bien, Le dé bleu, 1984
Dizains disette, Le dé bleu, 1987
Oiseaux, La Bartavelle, 1988
La Plainte, Tarabuste, 1988
Car né, La Bartavelle, 1994
Bonheur à suivre, Tarabuste, 1994
Je m’ennuie sur terre, Le dé bleu, 1996, 2001
Trois peupliers d’Italie, Tarabuste, 1997
Passez nuages, Multiples, 1999
Le moi chronique, Les carnets du dessert de lune, 2003
Aucun rôle dans l’espèce, Tarabuste, 2003

Contribution de Jean-Pascal Dubost