La Ville (réflexion plus ou moins inspirée des deux précédents articles).

Par Ananda
La Ville peut être une expérience initiatique.
A force d'être anonyme, inhumaine, indifférente, elle finit par acquérir un côté peut - être pas "cosmique", mais presque.
Ses maelströms de foule vous noient, vous éliminent et vous éliment.
Vous vous y perdez aussi sûrement que dans des labyrinthes, ou des trous noirs.
Vous êtes seul, complètement livré à vous-même...Liberté béante...Vertige de foule, de rues, de murs et de liberté dont vous ne savez que faire...
A certains moments, vous hurleriez pour briser les tenailles de ce néant...rien et uniquement pour signaler que vous EXISTEZ.
Mais, même en ce cas, la Ville monstrueuse demeure irrémédiablement sourde.
Aucune chance pour qu'elle vous prête oreille, dans son vacarme chaotique.
Alors, si vous êtes un tant soit peu "sage", porté à une certaine réflexion, vous vous calmez, réalisant la vanité de vos efforts. La Ville qui vous écrase comme si vous étiez un cancrelat vous renvoie à votre propre insignifiance, que vous mesurez.
Deux perspectives s'offrent alors à vous : dépression ou sagesse profonde.


P.Laranco.