Rappel du BO spécial n° 1 du 02 janvier 2002 qui fixe les domaines d’activité du chef d’établissement concernant la conduite pédagogique et éducative d’établissement. Relevons certains d’entre eux : assurer l’organisation des enseignements dans le respect des textes réglementaires et en fonction du projet ; développer les pédagogies de soutien et d’aide individualisée au bénéfice, notamment, des élèves en difficulté d’apprentissage ; favoriser les conditions d’émergence du projet personnel de l’élève ; concevoir avec le conseil d’administration la politique d’orientation ; favoriser les modalités d’expression des élèves ; etc.
Depuis longtemps les enseignants ont instinctivement fait la distinction entre ce qui relève du domaine pédagogique et celui de la gestion du quotidien et des moyens. L’IPR, très peu présent ( … ! ) devient le seul référent pédagogique. Le chef d’établissement, le plus souvent enseignant lui-même, est au plus près du souci du professeur, mais il doit être garant d’une distance hiérarchique qui lui permettra d’assurer son rôle de direction et d’impartialité. « L’affectif introduit fatalement la suspicion du contraire, c’est inévitable. »
L’équipe de direction, avec la présence indispensable d’un adjoint qui , lui, est amené à s’occuper de tout, tout le temps ; il réprimande une absence, circule dans les couloirs, signe une autorisation de ceci ou de cela, s’occupe de l’attribution des salles, préside des conseils, reçoit les élèves et les enseignants pour les plus petites affaires de l’établissement. Cette fonction de direction déléguée à l’adjoint, permet au chef d’établissement, bien informé, de hiérarchiser la nature de la question soulevée, et d’analyser son intérêt global. Malgré cela, le temps : à la réflexion, à la direction des carrières, au suivi pédagogique … est largement insuffisant…
“Dans ce temps présent, troublé par des difficultés sociétales… le rapport ‘ personnel de direction – professeur ‘, est pollué par l’intervention politique… Au-delà du bureau du chef d’établissement, la hiérarchie n’a plus de visage. Le ”haut“ devient très vite le pouvoir politique ( le recteur.) et l’enseignant ne peut avoir d’autres recours que celui que lui offre la structuration syndicale ou politique…”
”A l’empilement des réformes s’ajoutent l’inconstance et surtout l’inexistence du temps nécessaire à l’évaluation“. Quel peut-être le poids de la parole du chef d’établissement quand l’actualité gouverne le quotidien ? Entre effets d’annonce, et suppressions de poste : toute annonce rectorale ou ministérielle devient provocatrice…
Voir aussi:Qu’est-ce qu’un bon chef d’établissement : http://personnel-de-direction.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=62&Itemid=2