SCENARIO : Le jeu trouve sa trame scénaristique dans La Divine Comédie, une œuvre de la renaissance italienne. Pour faire clair, rapide et concis, Dante va faire un petit tour en Enfer afin de retrouver sa bien aimée Béatrice accaparée par Lucifer. Mais avant de récupérer sa belle, Dante doit visiter les neuf cercles de l’enfer et y affronter tous les démons et autres monstruosités (Pour la plus part complètements ridicules) qui l’habitent. Un bien joli programme de vacances! Si Visceral Games n’a pas joué la carte de l’originalité avec ce jeu, on suit tout de même les péripéties de Dante avec pas mal d’intérêt et d’attention.
GRAPHSIMES / TECHNIQUE : Dante’s Inferno ne nous marquera pas par sa patte graphique. La direction artistique du jeu est somptueuse, du moins si l’on n’est pas allergique aux entrailles de la terre, mais la réalisation graphique est assez moyenne et très peu convaincante par endroit. Le jeu souffre d’aliasing, de textures baveuses et de modélisations minimalistes selon les personnages. Mais le titre de Visceral Games n’enchaine pas que les mauvais points, loin de là. Dante nous propose une très belle profondeur de champ, de magnifiques environnements et ne soufre pas de baisse de framerate si commun aux jeux du même genre. Les phases de gameplay sont ponctuées par des passages animées assez old school qui vont en totale opposition avec le style du jeu. Si certains aimeront la patte artistique, d’autres pas du tout. J’en fais partie.
GAMEPLAY / MANIABILITE : Le gameplay de Dante’s Inferno se calque point par point sur celui de God of War, sauf qu’ici, il nous est possible de jeter des projectiles divins à l’aide de la croix de Béatrice et qu’on peut même écharper ou absoudre les ennemis sur lesquels on met la main dessus. Selon nos choix, on peut débloquer une certaines catégorie de coups ou de pouvoirs. Si God of War propose un gameplay calibré au millimètre près, ici, c’est déjà plus brouillon. Les coups manquent de précision, les contres et la garde sont mal dosés, les collisions sont étranges et on a tendance à pester contre les ennemis les plus faibles. Néanmoins, les combats sont bien rythmés et on enchaine les combos avec pas mal d’aisance et de plaisir. Les combats avec les boss de fin de niveaux sont assez trippants et finissent par des séances de QTE God of Warienne.
Là où le jeu se vautre, c’est dans son Level-Design simpliste et ses phases de plateformes ratées. Le jeu se résume à enchainer les corridors, actionner des leviers ou résoudre des casses têtes enfantins avant de rentrer dans une zone de combat bien prévisible. Aucunes originalités ou petites folies n’est rencontrées. Les phases de plateformes sont très frustrantes puisque les distances sont très difficiles à évaluer, la caméra est toujours située à des endroits improbables et on finit toujours par tomber dans un faussé pour des détails insignifiants. Le truc à en jeter sa manette au sol. Si le jeu copie God of War dans ses mécaniques, il ne lui arrive clairement pas à la cheville pour le reste. Imité, mais pas égalé.
BANDE SON : La bande son se rapporte au thème de l’enfer, de l’épique et de la divine comédie. Les musiques écoutées dans les différents niveaux collent parfaitement à l’action, rythment très bien le jeu et nous mettent clairement dans l’ambiance. Pour les différents bruitages ou effets sonore, ils sont de très bonnes factures. Seuls les doublages en français sont à la ramasse. Comme toujours j’ai envie de dire.
DUREE DE VIE : Le jeu reste dans le standard actuel. Comptez donc moins d’une dizaine d’heures pour y venir à bout. Bien sur, le mode de difficulté maximum devrait vous ralentir même s’il n’est pas aussi dur qu’un Bayonetta ou un Devil May Cry. Par contre, si vous voulez débloquer tous les combos ou autres, il y a de quoi passer du temps.
VERDICT : 6/10
Même si Dante’s Inferno copie God of War comme un cancre copie son camarade de classe, il ne parvient tout de même pas à l’égaler. Graphiquement moyen et proposant un gameplay intéressant mais très perfectible, le dernier née de Visceral Games propose néanmoins une direction artistique de folie, une bande son renversante et quelques passages bien sympathiques. Si les amateurs de Beat Them All préféreront rester sur Bayonetta ou God of War Classic, d’autres pourraient bien passer un agréable petit moment avec Dante.