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Le Parlement se satisfait de la médiocrité de la Commission
Publié le 17 février 2010 par SauvonsleuropePeu à dire sur le vote en faveur de la nouvelle Commission Barroso le 9 février. On avait pu mesurer lors de l'audition des candidats-commissaires à quel point, une fois acquise la nomination de Barroso, plus personne ne voulait prendre le risque de ne pas obtenir sa juste part dans l'allocation des poste . Après un Président du Conseil qui a fait consensus parce que personne ne le connaissait, une britannique "inattendue" comme responsable des affaires étrangères pour laquelle Bruxelles est déjà une terre étrangère et un Président de la Commission reconduit sur son absence totale de bilan pendant la crise, bon nombre des nouveaux commissaires se sont révélés faibles, selon l'euphémisme en vogue au Parlement. On pourra se consoler en considérant que le traité de Lisbonne est adopté et qu'il ouvre la voie à de futures Commissions plus musclées, un jour, et que nous sommes face à une Commission de transition. Mais tout de même...
Moyennant quoi la nouvelle Commission est très consensuelle. Elle recueille plus de 76% des voix ! Ont voté contre les souverainistes - on se demande bien pourquoi, par principe sans doute - la gauche radicale, les verts et quelques socialistes. Notons que la France se distingue par le vote unanime des socialistes et du Modem contre l'investiture, qui aboutit à une majorité d'un peu plus de 60% en défaveur. En tout cas, ce n'est pas dans le communiqué de la délégation socialiste française qu'on apprendra qu'elle est minoritaire dans son groupe politique.
On a donc assisté à une cérémonie baroque, la plupart des orateurs prenant la parole pour expliquer leur vote en faveur de la Commission et disant tout le mal qu'ils en pensaient. On peut se dire les choses, mais pas mettre en péril l'équilibre des postes.
Seul Daniel Cohn-Bendit pour les verts a eu le poids nécessaire pour dénoncer cette situation, ce qu'il fait avec une véhémence parfois un peu exagérée (le fameux "ta gueule!" à Martin Schulz). Et on peut lire une certaine gène sur le visage de nombreux eurodéputés qui l'écoutent.
Dany Cohn-Bendit-Investiture de la Commission Barroso II
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Bon, et maintenant?