Sans oreillette, une autre course

Publié le 17 février 2010 par Roltiss @roltiss


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Plages Vendéennes (3e étape à Commequiers). Au fil des manches, le peloton s'habitue à rouler sans oreillette. Beaucoup minimisent ce changement, mais la course est différente.

Un peloton qui a du mal à s'organiser, des coureurs qui ne savent pas s'ils doivent foncer ou pas, des échappés plus ou moins abandonnés à leur triste sort, les Plages Vendéennes vivent pleinement au rythme de la nouvelle réglementation qui refuse les oreillettes. Chacun essaie d'y faire face au mieux, mais avec une information tardive, tous sont loin encore de réagir comme ils le faisaient en recevant illico les consignes de leur directeur sportif.

Ce qui n'est pas pour déplaire aux suiveurs, vivant une course pleine d'imprévus. Et parfois des situations un peu galères de par la valse des voitures d'encadrement, sollicitant un entretien auprès de leurs coureurs ou par la descente des cyclistes auprès de leur conseiller. « Nous avions quelque peu anticipé en fin d'année en ne délivrant pas un récepteur à tous les coureurs. Les gars s'y habituent et ça ne nous pose pas de problème majeur, » déclarait Pascal Déramé au départ de Soullans, précisant néanmoins qu'il faut vivre avec le contexte actuel et que, si l'on revient quelques années en arrière, ronds-points, îlots ou pièges quelconques ne fleurissaient pas sur les routes comme maintenant.

« Ce sont des dangers permanents et les va-et-vient entre voitures et coureurs peuvent créer parfois des situations délicates. » Chez les Vendéens, on ne semble pas inquiet par ce nouveau règlement. L'équipe présente un tel collectif, s'oblige à un contact permanent entre coursiers qu'elle n'a pas besoin d'attendre les conseils pour s'organiser. « Mais les directives sont toujours données par le coach. À nous de les appliquer sur la route, » commente Tony Hurel. Et pour étayer ses propos, le nouveau leader des Plages s'attarde sur l'attaque du groupe menée sur les routes hilairoises. « C'était prévu d'endormir le peloton au début de course puis de visser à quelques tours de l'arrivée. L'action s'est mise en place naturellement », ajoutait le seul rescapé des rouges au moment de l'emballage final.

Et du côté des arbitres ? L'ardoisier a beau multiplier les points de contrôle, il ne peut pas toujours satisfaire échappés et peloton en tant voulu. « Nous sommes un peu plus souples dans la communication entre directeurs sportifs et coureurs, mais il nous faut veiller au grain car certains en profitent », précisait Philippe Lambert à Soullans.

Reste qu'avec ces nouvelles consignes fédérales, les concurrents doivent parfois improviser. L'hésitation d'un côté, le manque d'info instantanée de l'autre engendrent parfois des réactions tardives qui plaident en faveur des plus offensifs. « C'est comme cela que l'on fera des coursiers. Avant c'étaient des machines à pédaler, » concluait Roland Crochet. Nul doute qu'aujourd'hui, à Commequiers, sur des routes plus abritées et plus vallonnées, les échappés sauront encore profiter de cette nouvelle donne...

3e étape. Aujourd'hui à Commequiers : 133,4 km soit trois grands tours de 36,6 km puis trois boucles de 8,6 km. Départ (13 h 55) et arrivée (17 h 10) rue du 11 novembre.