Le philosophe italien Daniel Salvatore Schiffer avait signé en mars 2009 un contrat avec la maison d’édition Fayard afin de publier, en février 2010 un essai présenté comme une critique de cette nouvelle philosophie portée par des Bernard-Henri Levy, André Glucksmann, Alain Finkielkraut et autres Pascal Bruckner.
Intitulé Critique de la déraison pure, le livre était pratiquement sous presse lorsque son auteur s’est vu informé du revirement de la maison d’édition. De là à parler de censure, il n’y a qu’un pas que le philosophe de culture française a rapidement franchi. Même si son ouvrage ne fait pas une critique point par point de tel ou tel philosophe, il met sévèrement en cause les théories défendues par un Bernard-Henri Levy.
Dénonçant leurs prises de position, leurs engagements aux côtés d’hommes politiques pas toujours recommandables, Daniel Salvatore Schiffer s’en prend ouvertement néanmoins à ces « intellectuels médiatiques ».
Pour l’auteur de ce pamphlet, si la maison Fayard est revenue si brutalement sur sa décision de publication, l’explication est assez simple à trouver. Quand Schiffer signe avec Fayard en mars, c’était encore Claude Durand qui était aux commandes. Mais, entre temps, c'est Olivier Nora, ami de Bernard-Henri Lévy qui a pris sa place…
Pour autant, Daniel Salvatore Schiffer ne s’avoue pas perdu et espère bien trouver une autre maison qui ne reculera pas devant la publication de son ouvrage. Sachant que Bernard-Henri Lévy publie dans le même temps chez Grasset De la guerre en philosophie et Pièces d’identité, le combat s’annonce rude. Et BHL, après le coup de Botul risque d’être bien à nouveau égratigné…